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Critique de Franka13


Terrible fiction qui puise ses sources dans la réalité des exactions et des tortures commises sous le régime communiste de Ceaucescu, plus terrible et sordide encore quand il s'agit d'enfants,
Ces « bons » petits diables chez la comtesse de Ségur qui dans le Prigor de Liliana lazar sont moins diables que le diable en personne, ce diable incarné par le maire, par la sage-femme et, d'une façon générale par les adultes dont aucun n'inspire la compassion, la sympathie ou l'indulgence.
Au centre du roman, Elena, sage femme en mal de maternité, aux ordres du parti, qui vole l'enfant d'une autre et s'exile pour dissimuler son secret dans une commune rurale dont les habitants vivent, par la force des circonstances, dans le dénuement et la crainte.
Triste société, sous contrôle permanent des sbires du parti, d'hommes frustrés, pervers et violents, de femmes réduites au rôle de génisses ou de censeurs, et d'enfants, victimes expiatoires, dont le triste destin renvoie, sous d'autres latitudes, à celui des orphelins des institutions catholiques irlandaises, des enfants volés sous le régime franquiste ou, plus actuels, aux orphelins africains décimés par le sida.
Style percutant, mots simples, chapitres courts, Liliana lazar va à l'essentiel, nous mène par le bout de sa plume et nous percute la conscience et le coeur. Ces enfants sont les nôtres.

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