AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de QUILTADDICT


La cage dorée du titre est celle où sont enfermées les épouses des hommes d'affaires. Servitude volontaire ? Oui quelque part. Pendant que les maris font des affaires, gagnent de l'argent et ont des aventures extra-conjugales, les épouses ont une vie oisive. Loin de s'épauler, elles s'observent et se jugent. Honte à celle qui a pris du poids, ne serait-elle pas responsable alors de l'infidélité de son époux ?

Faye est l'une d'entre elles. Elle a fait des études brillantes, a participé activement –bien que dans l'ombre- à la fondation de l'entreprise de son mari et de leur meilleur ami. Mais après 10 ans de service à la maison, elle est jetée comme une malpropre, remplacée par la jeune et jolie directrice financière.
Nous la voyons s'enfoncer dans ses problèmes conjugaux, tout accepter alors que c'est une femme intelligente qui aurait dû avoir les codes pour ne pas se laisser avoir.

Sur le papier, cette cage dorée avait tout pour me plaire. Surfant sur la vague « me-too » et le réveil féministe contre le joug patriarcal, ce roman soulève des thématiques intéressantes telles que le diktat des régimes draconiens, la course aux réussites scolaires des enfants, la place des femmes dans les sphères de pouvoir ou la solidarité entre elles. C'était intéressant de voir cette femme se retrouver à terre retrouver l'énergie de s'en sortir et surtout s'appuyer sur d'autres femmes. Cela donne lieu à de beaux portraits.

C'est un livre qui se lit d'ailleurs très vite mais probablement, en fait, trop vite. Faye, qui n'a finalement jamais travaillé, monte une entreprise qui réussit brillamment en à peine trois ans. Cela semble peu crédible. J'ai également eu du mal avec cette histoire de vengeance. On me dira à juste titre que c'est le sujet, justement. Mais, en toute honnêteté, j'ai souvent eu l'envie de lui crier de rebondir, de s'en sortir pour elle seulement (voire pour sa fille bien sûr) mais pas contre son ex-mari.
Je passe également sur l'ultra présence du sexe et de la crudité du langage. Même si je comprends bien que le sexe, dans ce qu'il peut être un élément de pouvoir, doit avoir une grande importance dans l'histoire. On aurait pu aussi se passer de certains rebondissements (je ne veux pas en dire plus) mais à la fin trop c'est trop. Bien que cela justifie le twist final, l'ex-mari est déjà suffisamment un ignoble salaud sans qu'on lui en rajoute encore sur le dos.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}