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Critique de ATOS


Gaston Bachelard, l'alchimiste des rêves, de l'imagination et du verbe, aurait sans aucun doute reconnu le poète Alain le Beuze. Dans son recueil « Les racines du vent » , le Beuze nous ouvre les portes de son espace, son pays, sa terre en pays de Bretagne. « J'aime ce pays » écrit il. Il l'aime dans sa chair, dans ses rochers, ses substances, ses vents, ses nuits, sa pluie, ses fougères, ses aubes, ses cordages, ses silences, le roulement de ses pierres, le dessin de ses racines.
L'homme n'a pas besoin d'être appelé dans la poésie de le Beuze, il est présence. Il est dedans. Il fait corps, âme, et rêves avec cette terre. La nature s'incarne, se personnifie. Elle est en vie, elle nous met en vie et nous la mettons en scène. « Et si les murs cessaient d'apprivoiser l'espace de rassurer les choses et les hommes, que deviendraient les champs ». Les oiseaux sont des pinceaux. Tout est mouvement. « Les talus et les arbres poulinent leur crinière ». L'aube est de retour, les sèves se soulèvent, la pluie sabre, l'eau nous enseigne. A feu et à sang, à flot et en glaise, en arbre et en ciel, en granit et en chair, l'espace de le Beuze est un monde bouleversant. « Nous sommes les oiseaux d'un règne aux paroles de saules ». Suivez le vent jusqu'aux racines du ciel !
Astrid SHRIQUI GARAIN
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