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Critique de Srafina


Juste avant la dernière masse critique Babelio, je venais de terminer un livre témoignage de Mike Horn sur sa traversée de l'Antarctique. Fort de mon ressenti très positif de cette lecture, je me suis décidée à cocher ce livre de Dominique le Brun sur l'Arctique. Et bien m'en a pris. C'est une vrai mine d'informations.
On y apprend que plus de trois cents ans avant J.-C., le massaliote Pythéas (ancienne Marseille) navigateur et astronome se lance déjà à la recherche de l'étain et de l'ambre dans les mers froides jusqu'à l'Islande avec son navire l'Artémis histoire déjà de découvrir de nouvelles terres où commercer.
Puis au début de l'ère chrétienne, ce sont des moines navigateurs qui partent à la recherche de nouvelles terres à évangéliser et qui sont fort nombreux à s'installer dans différentes îles des continents Nord
Bien sûr on ne peut manquer d'évoquer les Vikings, avec leurs fameux drakkars, qui eux partent surtout à la recherche de nouvelles terres pour s'y installer et y demeurer. Ils sont remontés fort loin au-delà de l'Islande vers le Groënland, l'Alaska.
Et ainsi de suite, ce sont de multiples navigateurs et bateaux qui ont pris le chemin de la découverte vers ce continent mystérieux pour l'époque et cela à des fins de découvertes de routes maritimes qui permettraient de commercer avec la Chine et les Indes.

Que ce soit les Anglais, les Norvégiens, les Français (avec la découverte de Jacques Cartier du Canada) on assiste à une succession de voyages parfois fructueux mais aussi souvent catastrophiques, avec perte de navires et d'hommes. le but essentiel étant de trouver une route par le Nord-Ouest qui permettrait de passer le détroit de Bering et retrouver l'Océan Pacifique.

Le XIXème est donc une période où les expériences des uns font l'expérience des autres. Au fur à mesure, les navires réussissent à remonter à des degrés de latitude de plus en plus haut.
Tout cela nous est raconté à travers les récits des navigateurs et témoins de l'époque ainsi que les témoignages des journaux de bord. Les différents arguments et théories scientifiques nous expliquent les choix faits par ces aventuriers des mers. Les déceptions mais aussi le courage qu'il a fallu pour partir vers des contrées vierges et inconnues.
Au fur et à mesure des découvertes et des voyages on assiste à une évolution des matériels, tenues vestimentaires et alimentation entre autre pour palier au scorbut qui faisait des ravages dans la Marine.
Evolution aussi dans les moyens de transports : du bateau antique de Pythéas, l'Artémis petit navire d'environ 18 mètres avec un équipage de 20 personnes dont 18 rameurs en passant par les différents navires affrétés le long des siècles qui suivirent, à la découverte de ces nouvelles terres et mers arctiques.
On assiste donc à une transformation des formes, de la répartition des charges dans le navire, des renforcements des coques, ainsi que du matériel de navigation.
Roald Admundsen ira même à survoler l'Arctique en dirigeable « Le Norge » plus apprécié qu'un avion car plus fiable, plus sûr et plus maniable.
Au final, je me dis qu'heureusement l'homme a su dépasser ses peurs et ses incertitudes, a su faire preuve de courage pour partir ainsi à l'aventure de mers et continents totalement inconnus. Bien sûr souvent à des fins commerciales donc mercantiles, mais aussi par pur goût de l'aventure et de la découverte dans le dépassement des limites humaines. Bravo à tous ces grands découvreurs.
Et merci à Babelio et aux éditions Omnibus pour cette masse critique fort intéressante et instructive. Lecture très prenante et documentée.

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