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Critique de Melcleon


Ted Mundy et Sasha se sont connus à Berlin, à la charnière des années 60 et 70, jeunes militants de l'extrême gauche activiste mais non violente, sauf à l'endroit de la police éventuellement. Si leurs idées les rapprochent, on ne peut pas en dire autant de leur apparence ni de leur parcours. Ted est un grand échalas anglais à qui son prof d'allemand à l'université a conseillé de parfaire à Berlin à la fois sa pratique de la langue et son apprentissage d'une philosophie politique résolument à gauche. Sasha, lui, est allemand, chétif, boiteux mais doté d'un QI bien au-dessus de la moyenne. Au cours d'une manif qui tourne mal, Ted, qui a sauvé Sasha des griffes de la police, est capturé par celle-ci mais les occupants britanniques de Berlin-Ouest parviennent à lui éviter la prison ; il est rapatrié au Royaume Uni. En réalité, il a été pris en charge par les services de renseignement anglais qui ont découvert en lui des potentialités intéressantes pour en faire a priori un très bon espion en RDA et dans l'ensemble du bloc de l'Est. C'est ainsi que Ted va retrouver, pas vraiment par hasard, son ami Sasha qui comme lui est devenu agent secret. Après la chute du Mur, ils se perdent de vue à nouveau. Ted, quasiment retraité, est devenu guide touristique au château de Linderhof, et son discours s'égare souvent – mais quoi de plus naturel dans un endroit où a vécu Louis II de Bavière ? –, en particulier dans la critique du ralliement britannique à l'intervention américaine en Irak. C'est là qu'il revoit Sasha pour la dernière fois.
De par leur nature même, les romans d'espionnage sont souvent complexes ; ceux de John le Carré ne faillissent pas à la règle, mais son style est inimitable, et la traduction, je pense, parfaite.
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