La collection 1er mille des éditions Arléa nous offre toujours des textes ficelés dans le style et dur dans le sujet abordé, même s'il est loin, dissimulé, à peine évoqué. Ce roman s'inscrit dans cette lignée, les zones d'ombre sont à peine effleurées, ce qui transcende justement la force du texte. Il est question ici d'une vieille femme que ses enfants placent dans une maison de retraite, elle repense à son autrefois, ses voyages, son amour, tout en prenant de plein fouet la froideur des lieux, le manque de contact, la façon qu'on a de la laver de la même manière que l'on lave sa chambre, machinalement, sans humanité... C'est là un texte très beau, très fort, qui va à l'essentiel puisque court, mais sans décrire réellement le malheur, ce qui sublime naturellement sa puissance...
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