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Critique de jullius


Le Clezio cherche son père ; il trouve une seconde mère : l'Afrique. Peut-être même la première…
Il y a bien des livres sur la quête du père. Celle-ci résonne des tambours et des chants qui s'élèvent sur les plaines du Nigéria Elle s'écorche sur les pistes sèches de la brousse. Elle est inondée de la lumière rouge d'un soleil chaud, omniprésent, mais jamais brûlant. Elle se nourrit de mille rencontres avec des femmes et des hommes aux accents de vérité. Elle remonte le long des routes du passé et se fait même histoire d'humanités : celles qui ont été ballotées, malmenées, écrasées par les enjeux de pouvoir, par ces petits esprits plein de soi et de déni des autres, cette toute petite humanité, tant par le nombre que, plus encore, par la bassesse de ses vues, cette frange des hommes qui arpenta l'Afrique comme un terrain de conquête et traita ses habitants comme des esclaves tout en vantant la fraternité, populations rabaissées, humiliées, arrachées à leur dignité, qu'ils disaient devoir maltraiter pour leur bien, quand seul le leur importait.
L'Africain ne se paie pas de mots. C'est un roman qui a la puissance des simples, des justes, de cette authenticité qui semble, de plus en plus, nous faire défaut. L'Africain c'est Le Clézio qui se fait fils de cette humanité qu'une partie des hommes a décidé d'assassiner.
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