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Critique de Cialanma


Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir....
C'est ce qui m'est venu à l'esprit quand j'ai commencé Après la guerre. Nous ne sommes pas dans le thriller ou le policier, nous sommes dans le polar, noir. Mais pas de panique car Hervé le Corre maîtrise son histoire, ses personnages, le déroulé de son intrigue avec pas mal d'aisance. Il met en place progressivement et d'une façon un éparpillée son intrigue et ses personnages : le commissaire de police ripoux ex-collabo et ses sbires complètement sous sa coupe, le groupe de jeunes amis dont certains sont appelés en Algérie et avec la fille qui se construit sa conscience politique, les parents, le patron, le monde des voyous, des gangsters, des petites frappes, des prostituées etc...A Bordeaux, une dizaine d'année après la guerre en pleine décolonisation, tout ce monde se croise, s'entrecroise et cet inconnu (re)venu de nulle part qui sème ses cailloux de la discorde et du trouble.
Il y a 3 choses que j'ai beaucoup aimées dans ce polar :
- la description de Bordeaux, je ne connais pas mais je ne me suis pas sentie exclue ou perdue quand l'auteur parlait de telle rue, du port, du tramway. Au contraire, je me sentais embarquée dans la ville;
- l'emploi de l'argot dans les dialogues. Personnellement, j'aime beaucoup le parlé argotique et son évolution dans le temps (comme j'aime le parlé slang de l'anglais-américain même si je ne comprends que très peu de mots). Ici, l'argot fait partie de la langue de l'intrigue et du roman. C'est très bien utilisé;
- les passages en italique qui décrit la vie des camps, des marches de la mort. C'est assez saisissant.
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