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Critique de mireille


Je viens de terminer « La stratégie des ombres » de Jean-Paul le Denmat, polar-thriller breton, dont voici mon avis plus qu'une critique. Je ne ferai pas le résumé de l'histoire assez complexe (pour moi) et que l'on peut lire sur Babelio. En général, pour me souvenir d'un livre, je résume chapitre par chapitre. Pour certains – surtout les essais, les biographies, etc., parfois pour les romans, je fais la liste des personnages, des personnalités, des lieux, des index quand il n'y en a pas et la chronologie. C'est par déformation professionnelle, puisque j'étais bibliothécaire-documentaliste. Je l'ai fait pour celui-ci jusqu'au chapitre 72 sur 118. Pour la grande majorité, ils sont très courts avec changement de lieux et de personnages. Au début, avec cette histoire assez déroutante et les nombreux personnages, c'est devenu très vite laborieux. Je pense que désormais je ferai le résumé à la fin d'une séance de lecture.
Ma première impression de lecture des 80 premières pages fut justement qu'elle a été laborieuse. Comme il y a deux tomes avant ce livre, j'espère seulement qu'ils peuvent se lire indépendamment, car sinon, c'est embêtant pour la compréhension, notamment du personnage du policier Ludovic le Maoût. Celui de Max Carel, avec sa phobie de tout, est très attachant par contre.
La chronologie de l'histoire est simple et se déroule sur 13 jours, du 25 décembre 2012 au 6 janvier 2013. Comme un puzzle, les explications se dévoilent petit à petit.
Mais ce qui m'a gênée le plus, c'est le style, avec des phrases très courtes, des phrases sans verbe, souvent un simple mot. Ce type de narration, bien sûr, sert à exprimer une action rapide, l'inquiétude, la surprise, la vitesse, et aussi certaine tension pour tenir en haleine … Mais il y en a trop. Bien sûr, comme c'était le début, je voulais attendre d'en lire un peu plus.
Au quart du livre, l'histoire prend forme et j'y vois un peu plus clair, mais arrivée à la moitié du livre qui compte 472 pages, je n'ai toujours pas le coup de foudre. Je n'arrive pas à rentrer dans l'histoire. En plus des « non phrases », des dialogues interrompus dont on devrait pouvoir deviner la fin, le sens, je n'y arrive pas tout le temps. C'est lassant. Certains chapitres sur le Maoût sont sans grand intérêt et le rendent vraiment antipathique, ayant un caractère bipolaire. Il est sans doute dommage que je n'aie pas eu le temps de lire les deux romans précédents dont il est le personnage principal.
Pour avoir une lecture plus fluide et surtout pour essayer de rentrer dans l'histoire, j'ai arrêté de faire les résumés.
En définitive, cette histoire originale, intéressante, malgré le style (pour moi) trop « haché », est très bien menée et très cohérente. Cela m'a amenée évidemment à considérer le Maoût autrement, au vu de son passé retrouvé très douloureux. En dessous de cette carapace très dure, brutale et pour cause – je laisse découvrir les futurs lecteurs le pourquoi de cette violence -, un coeur tendre se révèlera.
En définitive, c'est un livre à découvrir, à ne pas mettre toutefois entre de jeunes mains à cause des scènes très violentes, même si j'ai lu des thrillers qui l'étaient encore plus.
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