AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,08

sur 68 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
3 avis
2
7 avis
1
3 avis
Je n'aime pas abandonner un livre mais j'aime encore moins reconnaître que la plume est belle et pourtant m'ennuyer et ne prendre aucun plaisir à la lecture. le style de ce livre n'est pas celui que j'avais envie en ce moment de retour de vacances, j'ai mal choisi ma lecture et m'en veux de faire une critique négative alors que j'ai bien conscience que le moment y est sans doute pour beaucoup.
L'ennui est ce que je retiens de ce livre que j'ai , je l'avoue, à plusieurs reprises, lu en diagonale.
Le côté sombre qui est plutôt un critère de sélection habituellement a été ici source de mal être.
Je referme donc ce livre non seulement insatisfaite mais aussi avec un sentiment de culpabilité de n'avoir pas su adhérer à cette histoire ...
Commenter  J’apprécie          233
La narratrice est née sur le tard dans une famille où elle n'était pas la bienvenue. Nous sommes en Bretagne dans les années 50. Entourée d'une soeur souffrant d'un handicap mental, d'une mère triste et d'un père peu causant (surtout avec elle), son enfance est d'une monotonie à mourir. La seule personne un peu gaie qu'elle côtoie est sa grand-mère Mélie. Pour s'occuper, Marie s'évade par les livres, regarde inlassablement une photo accrochée au mur : celle d'un jeune enfant, le frère de sa mère, mort alors qu'il était enfant. La mort l'obsède, notamment celle des enfants. L'hiver elle vit à Brest, son père travaille à l'arsenal. L'été, elle le passe dans un « penn-ti »(petite maison), non loin de la mer. Un endroit qu'elle aime, mais que ses parents sont contraints de vendre alors qu'elle a neuf ans. Elle travaille bien à l'école, son père est fier d'elle, bien que le manifestant peu.

Ce livre relate les souvenirs d'enfance de la narratrice. J'y ai retrouvé bon nombre de souvenirs similaires aux miens. Plus jeune qu'elle d'une petite décennie, j'ai grandi également dans le Finistère. Pas une fois je n'ai eu à regarder la traduction des mots bretons qui se glissent dans le texte. Bien que ne parlant pas le breton, je les connais, je les ai entendu dans mon enfance. Mais il serait bien réducteur de limiter ce livre à un recueil de souvenirs car c'est bien plus que cela. Marie relate avec pudeur et douleur la longue enquête familiale qui l'a conduite à la découverte des lourds secrets du « Menuisier » (elle ne le nomme qu'ainsi). Cette quête fut difficile mais elle était vitale. Marie sentait inconsciemment qu'elle portait en elle le poids d'un passé qui, malgré elle, influençait ses choix de vie. Il lui fallait connaître l'histoire de sa famille.


Les regrets, exprimés ou sous-entendus, rendent le récit profondément émouvant. Marie s'en veut de n'avoir rien tenté pour aller vers son père, refusant même de répondre aux tentatives de rapprochement qu'il manifestait vers la fin de sa vie. Il n'a peut-être pas su qu'elle l'aimait, ça la rend inconsolable. C'est une lecture prenante et très éprouvante. L'écriture est d'une grande finesse, les mots d'une justesse incroyable. C'est un très beau livre dans lequel bon nombre d'entre nous se retrouveront. Ne sommes-nous pas tous plus ou moins marqués par notre passé familial ?

Un récit bouleversant.

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          110
Il s'agit bien sûr d'un de ces nombreux romans qui évoquent les non-dits, les lourdeurs, les secrets de famille. c'est plein de mystère et de silence... mais en fin de compte on s'ennuie un peu. Qui est ce père? qui est cette fille? On a quelquefois envie de rugir, d'exploser!
Commenter  J’apprécie          90
Avec ce récit en partie autobiographique, Marie le Gall nous offre la vision d'une région marquée par ses traditions. Elle y rappelle le poids de la langue et de la culture, le poids de ces mots qui ne seront jamais prononcés et que le Menuisier portera au fond de lui comme un fardeau toute sa vie durant.
Une très belle histoire, sombre, mais qui rappelle combien les secrets de famille peuvent être dévastateurs.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          70
Comme le titre, je peine à définir mon ressenti, je suis prise entre deux eaux, d'un côté j'ai apprécié le style et de l'autre j'ai réellement peiné durant la lecture.

Cette ambiance constante morbide, ce froid entre le père et la fille, cette vie silencieuse, cette douleur et déchirure, ce mot qui revient trop souvent “mort” m'a littéralement glacé les os.

J'avais abandonné le livre aux environs de la page 70 …pendant quelques jours.

Puis j'ai lu quelques avis de la blogosphère, et là je me suis dit : “quel enthousiasme !” aurais-je vraiment loupé une oeuvre magistrale ? je lis : magistral, bouleversant, émouvant etc... alors je me pose autant plus la question ????? sceptique pourtant mais mon courage me permit de reprendre la lecture , je traîne sans réel plaisir, hormis mon amour pour la Bretagne, et le style qui est fort heureusement de grande qualité.

Doucement, j'ai commencé à accepter ce climat pesant, tendu, de cette famille, les non-dits qui flottent comme une douleur éternelle, la psychologie relationnelle –père-fille'- m'a intéressée mais sans plus.

Un roman qui s'étire en longueur pour au final peu de débats, il me restera quoi de ce livre : un souvenir de Bretagne, une relation difficile voire inexistante d'un père pour sa fille.

J'apprends que vers la fin, un soupçon de cause à effet ! Des disparus prématurément qui auraient instauré ce climat… ou je n'ai rien compris au roman, ou cela ne m'intéresse pas de lire un livre entier pour ne pas avoir la révélation et la cause réelle du problème. Je suis restée en interrogation en refermant le livre, tant de pages pour au final ne pas obtenir le coeur du sujet. On tourne, on s'approche, doucement vraiment doucement puis frustration on ne sait pas vraiment le pourquoi du comment.

Ou sans doute la raison exposée ne me semble pas crédible , pourquoi cette petite fille n'a pas fait l'effort d'approcher son père ou ce père n'a pas su apprivoiser sa fille. A cette question je serai bien incapable de vous répondre réellement sans compromettre la vérité qui doit se trouver dans ce livre. Sans doute aussi j'aurais dû me contenter de lire ce roman comme un témoignage, un récit autobiographique, je ne sais pas du tout encore là ce n'est pas net dans mon esprit, serais-je trop exigeante dans mes lectures.

Je reste sceptique ou bien je suis complètement hermétique à ce genre d'histoire, j'ai du louper le coche sur ce coup là. Toutefois, j'ai fini le livre, car l'écriture est belle et la Bretagne, que dire de plus la Bretagne m'enchante donc j'ai craqué pour elle.

Mon avis ne remet pas du tout en cause la qualité de ce roman, simplement c'est mon ressenti personnel, ne voyez aucunement un avis négatif, car j'aurais aimé comprendre plus clairement cette relation difficile, j'aurais souhaité que tout s'éclaire comme par enchantement, et si un lecteur veut bien m'offrir sa lanterne je l'accepte volontiers, car je me suis perdue en chemin, tout simplement, dans les ténèbres de ces pages pourtant fort bien écrites. L'alchimie : écriture + histoire n' a pas opéré cette fois ci. J'en suis navrée. J'attendrais le prochain livre de cette auteure voilà tout pour me régaler pleinement de sa plume.


Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
Commenter  J’apprécie          60
Autant le dire tout de suite, j'ai été déçue par cette lecture. Cela commençait pourtant bien avec une plume sensible qui me touchait. Mais quelle lenteur pour découvrir tous les secrets de cette famille !

Cette histoire n'est pas follement gaie et il y est beaucoup question de morts, de cimetières, de cercueils, de boîtes, de photos, de tombeaux, de caveaux. On défile tous les morts de la famille, la narratrice ne les a pas tous connus mais elle est fascinée par leurs vies, par leurs photos et par leurs tombes.

On découvre également la relation ou plutôt la non-relation qu'elle a avec son père, celui-ci cache une peine énorme et j'ai quand même lu le livre en diagonale jusqu'à la fin pour savoir ce qui s'était passé.


Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
Commenter  J’apprécie          50
Un roman qui relate la relation de l'auteur avec son père : le menuisier qu'elle n'appelera jamais Papa
Un sujet bien difficile qui nous indique les relations prents/enfants dans la campagne bretonne, les choses cachées, les non-dits, les relations avec les hommes, la mort, sa soeur Jeanne
Un témoignage bouleversant, pudique, réel dans lequel on se retrouve, du moins dans lequel je me retrouve, mon enfance, mes grands parents, les choses non dites....
Commenter  J’apprécie          40
C'est l'histoire d'une enfance, celle de Marie-Yvonne auprès de ses parents, en Bretagne, région dont la langue résonne au fil des pages. C'est l'histoire d'un amour silencieux qui unit deux êtres : la narratrice et son père, surnommé « le Menuisier », à défaut d'un tendre « Papa » que leur relation si particulière n'a jamais autorisé. C'est l'histoire d'une enfance parsemée des petites joies traditionnelles – la douceur d'une grand-mère, le goût des bonbons, les pas sur le sable – mais une enfance sur laquelle est venu se poser le voile de la mort. Et c'est là où le bât blesse. Si j'ai trouvé ce roman extrêmement bien écrit et prometteur (c'est le premier roman de Marie le Gall), je l'ai trouvé très sombre et quelque peu lassant. La mort y est omniprésente, elle emporte les vivants et s'expose dans des cadres en bois. La narratrice nous laisse espérer une révélation capitale, c'est ce qui pousse d'ailleurs le lecteur à tourner les pages, mais cette révélation, qui finit par arriver, est particulièrement décevante.
Une jolie langue donc, mais un roman dont je ne garderai sans doute pas longtemps le souvenir.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
Commenter  J’apprécie          40
Marie Yvonne n'est pas un bébé désiré, elle est arrivée tardivement dans une famille qui ne l'attendait pas. Quand elle nait, son père a déjà cinquante deux ans et sa soeur, Jeanne, 18. Jeanne qui déficiente mentalement même si aucun mot n'est donné sur son état. Dans la famille, on compte également Louise, la mère et Mélie la grand-mère.

Marie, alors qu'elle est encore très jeune, se découvre une famille particulière, un père présent mais inexistant, qu'elle n'ose nommer papa et qu'elle appelle le Menuisier, une mère et une grand mère silencieuse. Elle est certaine que ce silence cache un grand et lourd secret. Elle grandit dans une maison remplie de photo de défunts, elle parcourt et admire les cimetières et pourtant pour satisfaire le Menuisier, elle travaille dans à l'école.

Par convenance familiale, elle devient elle aussi taciturne, elle ne laisse échapper aucune émotion, elle n'ose poser aucune question. Elle est pourtant obsédée par le silence et laisse trainer ses oreilles afin de découvrir ce que cache cette morosité.

L'ambiance de ce roman est très lourde, très noire, la mort rode à chaque page. Marie le Gall a une écriture délicate et sensible, nous sommes dans le Finistère dans années 1950, le roman est parsemé de mots bretons (un glossaire existe pour les non initiés). J'ai trouvé ce roman élégant mais cependant un peu trop long, rapidement j'ai eu l'impression de tourner en rond. Cette sensation est accentuée par le fait que ce roman est constitué d'un seul et long chapitre qui semble interminable.

Un roman qui nous plonge dans la Bretagne des années 1950, des personnages et des paysages typiques à ouvrir uniquement si vous voyez la vie en rose.

Commenter  J’apprécie          40
Si on aime les lourds secrets de famille dans l'univers secret et taciturne de la Bretagne d'antan, alors on peut lire ce roman autobiographique....mais, pour moi, il y a vraiment un trop-plein de morts et de sombre silence.Me suis ennuyé....
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (149) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}