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Critique de jadeau


IL pourrait s'appeler M. Toulemonde tant sa vie est classique au point de vivre seul avec son chat. Il surnage dans un brouillard urbain pollué de lueurs, odeurs et sons inconfortables. Mais Léon survit avec le sourire grâce au « je-m-en-foutisme » et à l'autodérision. Son copain Fernand ne manque pas d'humour décalé pour oser le fréquenter.
Deux exemples de scènes cocasses. 1 : lors d'un affrontement brutal entre la police et une meute anti-pass-sanitaire, Léon, hermétique à la rumeur, s'approche d'un moineau transi de froid ; il le réchauffe dans ses mains et l'aide à s'envoler vers la sérénité. 2 : en sortant d'un vide-grenier avec Fernand, ils remplissent la voiture de babioles et partent sous une pluie battante. Au premier virage, tonneau ! Presque indemnes, ils enfilent leur gilet jaune et attendent les secours sur le rond-point. Personne ne s'arrête ? La bonne idée est de lancer les 5 fusées de détresse achetées à la brocante. Horreur … Devinez qui arrive ? La Maréchaussée qui prend un malin plaisir à tabasser ! En cellule de dégrisement, Fernand a la réflexion idéale pour rebondir : « sinon, samedi prochain, y a loto à Pagneux lès Gabelles… »
Merci à Arnaud le Gouëfflec, virtuose qui a touché dans sa vie à pas moins de quatre domaines artistiques et ça se sent dans cet album qui explose de bonne humeur !
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