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Critique de TelKines


Ce récit est un énorme travail chronologique des débuts des évènements jusqu'à, non pas leur fin, mais maintenant. Il a été écrit par Yves-Marie le Lay, président d'une association pour la sauvegarde de la nature et donc luttant contre les algues vertes.

J'ai commencé la lecture de cet essai quelque temps après ma lecture du tome un de la Passe-Miroir. Autant écrire que cela change du tout au tout.
Eh oui, imaginez, dans La Passe-Miroir, on arrive dans un monde froid, où tout est fausseté, faux-semblant, paraître, cachotteries et coups bas (et encore j'en passe). Rien de tel n'est possible dans notre monde, notre Europe, notre France, notre Bretagne sur la question des algues vertes qui polluent et tuent notre écosystème et des animaux et des humains ! Tout est fait pour éviter cela. Services municipaux, préfets, ministres, justice, média : tout le monde se bouge pour en parler et…
Eh ben, en fait, non ! « Pas croyable ! » pourrait-on s'écrier. Sauf que si. Enfin, peu de personnes sont au courant...

Car voilà tout commence en Bretagne dès le début des années 1970. Des algues vertes se déposent sur des plages, ça se décompose et en plus ça sent comme des oeufs pourris. Un conseil municipal se réunit, écrit au préfet et rie n'est fait. Ce n'est que le début, cela peut paraître normal que ces algues soient prises pour toutes autres algues bien connues.
Que faire alors ? Ben, juste les enlever. Les répandre dans les champs. Ou les cuisiner.
D'où viennent-elles ? Surtout pas des nitrates se trouvant dans le lisier des exploitations hors sols de porcs et autres. Surtout pas. Non.
Et les morts et/ou victimes des gaz de putréfaction au cours des décennies suivantes ? Les sangliers, chiens, chevaux, hommes : « Oh vous savez, une petite crise cardiaque commune, ça n'a aucune coïncidence avec le milieu où se trouvaient ces victimes ! »
Donc en plusieurs décennies rien ne change. On sort bien quelques plans «Anti algues vertes » après des décès. Mais en général personne ne se fait taper sur les doigts et surtout pas les élevages des grosses exploitations dont leur lisier, hautement chargé en nitrates, pollue les sols, les cours d'eau puis les plages. La FNSEA fait du bon lobbying : pas touche à l'économie bretonne, pas touche aux emplois. Et les politiques locaux ou nationaux et préfets ne pipent mots.

Donc pour résumer de manière explicite ce que l'auteur a été plus implicite et poli dans son essai :
C'est du foutage de gueule !
Foutage de gueule de tas de pans de la société ! Un bien bel enfumage ! Lors de cette lecture, autant bien être assis car on en apprend des vertes et des pas mûres ! C'est à vouloir se taper la tête contre des murs.

Lecture à compléter avec la BD Algues vertes, l'histoire interdite !

Merci, avec un petit retard, à Babelio et la Masse critique de Juin 2020.
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