Protocole 118

Enfermé dans un asile psychiatrique depuis trente-cinq ans après le meurtre d'une jeune femme, Cipras, amnésique, revit soudain le crime qu'il a commis. Peu après, il est retrouvé mort. Juliette, une nouvelle recrue de la brigade criminelle, va mener l'enquête. Avec ce premier roman, Claire le Luhern nous offre une plongée noire dans l'univers terne des hôpitaux psychiatriques dans une ville de Paris très sombre. Vous l'aurez compris, l'univers de l'auteur est très noir, trop noir diront certains, mais personnellement je penche pour un parti-pris conscient de l'auteur. C'est cette teinte obsure qui fait l'originalité de l'histoire, c'est ces personnages écorchés vifs qui nous prennent au tripe. Car c'est bien les héros de ce récit qui font l'intérêt de celui-ci. Patrice, Antoine et même Juliette sont englués dans un désespoir crasse que seul leur passé peut expliqué. Et c'est à coups de flash back que nous allons comprendre les tenant et les aboutissants de cette enquête. Ces retour en arrière sont parfaitement maitrisés et style concis et télégraphique aux phrases courtes, décousues, sans fioriture et percutantes donne le ton poisseux de ce polar mélancolique.








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