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Critique de Sharon


J'avais déjà lu un roman basé sur la même thématique, et je ne l'ai jamais chroniqué - parce que je n'avais pas apprécié ce roman. Ici, c'est tout le contraire.
Trois personnes sont trouvées assassinées, leurs cadavres déposés au pied de statues de la Vallée des Saints. Bien que ces trois personnes aient disparu à des dates très différentes (quatre ans pour la plus ancienne), c'est ensemble que leurs corps furent retrouvés, par un cycliste passionné par le vélo, certes, mais soucieux de faire son devoir.
Le Gwen et le Fur sont désignés pour cette enquête, bien qu'ils aient déjà deux autres affaires en cours, dont il sera question de loin en loin - oui, dans la "vraie vie" des policiers, il est rare qu'ils ne doivent enquêter que sur une seule affaire, si complexe fut-elle. Ils ont aussi la lourde tâche de prendre contact avec les proches des victimes, et c'est là que les deux enquêteurs commencent à aller d'étonnements en étonnements. En effet, les victimes ne laissent pas derrière elles des personnes hautement chagrinées. Pour deux d'entre elles, il est même évident que leurs conjoints respectifs les pensaient décédés, soit par une connaissance parfaite de leur moitié, soit par d'autres méthodes - et c'est là que le surnaturel entre en scène.
Que l'on y croit, que l'on soit septique ou que l'on récuse toute croyance au surnaturel, il est certain que les personnes que nous croiseront dans ce roman sont des personnes qui mettent leur don au service des autres - parce qu'ils ne veulent pas le perdre ! le roman ne proposera pas d'explications, il montrera les personnages en action, à travers les yeux des enquêteurs qui, s'ils étaient dubitatifs, constatent la véracité des faits. Être une personne généreuse ne met pas à l'abri des problèmes, des tourments, de rencontrer l'indifférence d'autrui quand on n'abuse pas carrément de votre générosité. Je rappelle que la générosité n'est pas seulement lié à l'argent. On peut être généreux de son temps, de l'aide que l'on apporte,de sa présence, de son écoute.
Il est question aussi d'hérédité, de maternité, de jeunes femmes qui ne parviennent pas à avoir un enfant, de jeunes femmes à qui l'on reproche de trop, de mal s'occuper de votre enfant - quoi que fasse une mère, elle a toujours tort aux yeux de ceux qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Il est question de secret, de psychogénéalogie aussi. Parfois, ce que l'on ignore ne peut pas faire de mal. D'autres fois, la révélation du secret peut être dévastatrice, ou permettre enfin d'ouvrir les yeux sur ce qui (nous) entoure.
Le festin des pierres - un roman qui me prouve à nouveau que je suis une inconditionnelle des romans de Françoise le Mer.
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