La femme au carnet

Mes mauvaises émotions sont derrière moi, j'attrape mon téléphone et appuie sur « lire le message » je n'ai plus peur, je suis prête à l'affronter. J'avais besoin d'une piqûre de rappel.

[Salut Alba, comment ça va ? Je me demandais si je pouvais passer prendre mes vêtements chez toi, disons cet après-midi ?]

Je m'esclaffe de nouveau, j'étais à deux doigts du malaise pour ça ! Patrick le sans-cœur veut juste ses caleçons et sa brosse à dents, qui dorment désormais dans la benne à ordure. Je lui réponds.

[Salut ! Je suis désolée, elles sont à la poubelle, tu te manifestes bien trop tard. Je vais très bien, merci.]
[Quoi ? Mais ça ne tourne pas rond chez toi, tu es folle ma parole !]

Tiens, Patrick est énervé, et ça ne me fait rien, je n'ai pas envie de trouver les mots pour le calmer, je jubile même. C'est mal, ça ne mène à rien, mais punaise que ça me fait du bien !

Ce n’est pas parce que tu as croisé le chemin d’un crapaud que tu dois condamner tous les princes potentiels !