Pièce maîtresse du système fluvial russe reliant les cinq mers, la Volga est jalonnée par de nombreux barrages permettant une navigation active, l’irrigation et la production d’électricité. La moitié de tout le fret fluvial de Russie passe par son cours qui est aussi utilisé pour irriguer les steppes du sud.
L’âme russe existe, mais personne ne doit lui donner de mots. Ils ne seraient ni assez durs ni assez beaux.
Suite au succès de la Révolution, Lénine rendit à Moscou son statut de capitale le 5 mars 1918.
La construction de Saint-Pétersbourg est décidée en 1701. C’est l’incarnation de la volonté d’ouverture de la Russie par Pierre le Grand. Les premiers bâtiments émergent des marécages insalubres de la Neva en 1703 et la ville devient alors la capitale, aux dépens de Moscou. Fenêtre sur l’Europe et aussi vitrine de la Russie pour les étrangers, Saint-Pétersbourg se veut une cité idéale qui rassemblerait le meilleur de l’Europe.
Fiodor Dostoïevski
A partir de 1837, la vie et l’œuvre du grand écrivain russe, né en 1821, furent liées à Saint-Pétersbourg. C’est ici qu’il écrivit et publia ses premiers romans : Nuits blanches et Les Pauvres Gens, ainsi que d’autres plus tardifs, comme Humiliés et offensés, Crime et châtiment, Les Frères Karamazov et Les Possédés. Pétersbourg de Dostoïevski est le thème de l’une des visites guidées proposées aux touristes, avec celle du musée littéraire de l’écrivain. Dostoïevski est mort en 1881.
En Russie, les scientifiques, les artistes et le peuple restent très proches de la nature, par tradition et par culture. Depuis les années 1960, quand l’écrivain Mikhaïl Cholokhov dénonçait la pollution du lac Baïkal (en Russie orientale), le mouvement d’abord informel de protestation contre la pollution de la Volga, mère des fleuves russes, n’a cessé de grandir en force et en efficacité. Si les Verts restent encore aujourd’hui marginaux sur la scène politique, quelques frémissements écologiques permettent d’espérer, comme la mise en place du tri sélectif dans certains quartiers de Moscou. La conscience verte des Russes reste cependant encore largement tributaire de l’idée selon laquelle la Russie est vaste, pleine d’espaces purs… et disponibles.
Géographie
Dans une certaine mesure, on peut dire que la Volga est la Russie. Il suffit de descendre le fleuve pour s’en convaincre. Au nord, ce sont les lacs et les architectures de bois. Vers l’Anneau d’Or, ce sont les villes de la forêt et leurs églises du Moyen Age en pierre blanchie à la chaux. A Kazan, les minarets rappellent que la Russie est un pays multiculturel. Enfin, vers le sud, la Volga se perd dans la steppe avant de se jeter dans la Caspienne, une ouverture vers l’Orient. C’est tout un pays qu’on découvre sur les flots paisibles de ce fleuve, un fleuve tellement ancré dans la mentalité russe qu’il est donné à chacun de pouvoir l’appeler « mère ».