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Critique de nanek


Beaucoup de chiffres pour cet essai sur la déforestation mettant en avant l'évaluation complexe de celle-ci.
Elle a cours depuis le Néolithique et est un corolaire de l'accroissement progressive de l'humanité.
Celle-ci s'est poursuivi avec intensité pendant l'antiquité jusqu'au "grand défrichement » au moyen-âge.
Aujourd'hui, elle continue dans les pays dits en développement, de façon non raisonnée, liée à l'export et aux énergies domestiques en demande croissante.
76% des forêts du monde sont publiques mais ça ne garantit en rien leur préservation ou gestion durable (en France 1,8% de forêts protégées.)
Le hic, les écosystèmes forestiers sont parmi les plus complexes de la planète. La prise de consciences est ancienne en France avec une ébauche de « législation » déjà au moyen âge.
Il semble qu'il faut tendre vers une accentuation de la préservation voir, dans l'idéal, à une conservation (laisser dans l'état).

L'auteur, ingénieur agronome, issu de l'école forestière de Nancy et chercheur à l'INRAE, nous fait ensuite un historique de cette déforestation.
D'abord sans le concours de l'Homme en lien avec les changements climatiques anciens, puis sous l'action de l'Homme, inventoriant région du monde par régions. Là encore les chiffres parlent d'eux-mêmes.
Selon FAO, entre 2010 et 2019, presque 5 millions d'hectares de forêts auraient disparu.
L'essai se poursuit sur les causes de cette déforestation : fragilités naturelles, surexploitation, surpâturages, déforestation importée (huile de palme, coton, manioc, soja…), et la bonne idée de transition énergétique qui impliquerait également une déforestation dangereuse.
S'ensuit un inventaire (pas vraiment à la Prévert) sur les conséquences avec des modifications du cycle de l'eau, du cycle du gaz carbonique et son interaction sur le climat, l'érosion des sols et inondations, la biodiversité impactée, l'influence sur les maladies infectieuses émergentes…
Viennent ensuite les solutions qui semblent connues mais non appliquées….
« Seule une gestion durable, qui consiste à ne pas consommer plus que la planète peut fournir et à partager entre les plus riches et les plus pauvres, peut assurer la préservation des forêts et plus généralement la survie de l'humanité » … Quel défi !
« L'économie dépend de ceux qui consomment et non de ceux qui offrent. »
Voilà en résumé, la teneur de cet essai, ambitieux et pointu, que j'avoue avoir lu en transversal mais qui semble là encore un bien triste constat et un panel de principes d'actions qui devraient déjà être en oeuvre sur notre si belle planète.
Merci à Babelio et aux éditions QUAE pour cette masse critique qui contribue encore un peu à me foutre le bourdon…

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