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Critique de Bougnadour


Adolescent j'ai eu ma période Arsène Lupin et L'île aux trente cercueils m'avait marqué par la quasi absence de Lupin mais surtout par son côté gothique, fantastique et sanglant proche de l'horreur qui détonait dans les aventures du gentleman.
Evidemment depuis j'en ai vu et lu bien d'autres et la frayeur se réduit à un agréable stress mais le roman se tient toujours et les multiples rebondissements fonctionnent.
Deux parties distinctes : la première entraîne la malheureuse Véronique d'Hergemont dans les pires tourments, les évènements diaboliques s'enchainent sans pitié avec la mort pour seule issue. Dans la deuxième, rassurons-nous, une intervention inattendue permettra de punir les méchants, de rendre son bonheur à Véronique et surtout d'expliquer au lecteur pantois tous les dessous de l'affaire.
Leblanc, on le sent, a dû s'amuser à écrire cette histoire pleine de fureur en s'appuyant sur de vieilles légendes druidiques pour jouer avec les nerfs du lecteur émotif dans les premiers chapitres, dans la fin du roman quand il se sent obligé de donner toutes les explications rationnelles il est moins convaincant, et finalement on regrette de ne pas refermer le livre avec quelques mystères à méditer.
Ce qui est intéressant aussi c'est de voir combien le roman est de son temps : l'écriture est surannée à peine sortie du XIXème mais ce n'est pas pour déplaire, la germanophobie est à son comble (la parution est de 1919) et l'abominable Vorski est bien sûr teuton, enfin le scientisme de l'époque est bien représenté en donnant la clé de l'énigme.
Bon divertissement dont les héros sont l'île imaginaire de Sarek et ses secrets ainsi que le lecteur lui-même qui doit mobiliser son imagination pour suivre cette aventure géographique

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