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Citations sur Si tu t'appelles Mélancolie (15)

J’ai conscience d’être complètement déprimante. C’est tout moi, ça : je suis certifiée pathétique.
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âme d’exploratrice, je ME la dois. En camping, à Old Orchard, je décrétais chaque année, dès l’âge de cinq ans, qu’un jour, je viendrais passer un été, pour apprendre l’anglais. « En plus, ça ne leur ferait pas de tort que quelqu’un parle français.

» L’hiver, on partait en croisière. Ma plus marquante : les

Caraïbes, où mon frère, ma soeur et moi étions les trois seuls enfants sur tout le bateau. Je ne me souviens pas de m’être fait plus gâter dans toute ma vie. Le capitaine est rapidement devenu mon bon ami et je suis devenue la mascotte des réceptions.

Au micro, sur la scène pendant le souper, je présentais les plats et les serveurs. Je faisais mon numéro. Tout le monde m’adorait, j’étais drôle et je divertissais les clients.

SURTOUT, j’étais follement amoureuse de Joey, le chanteur du band. J’avais douze ans, il en avait dix-neuf, mais je l’aimais !

À chaque croisière, je décrétais qu’un jour, je serais serveuse sur un bateau de croisière. « En plus, ça ne leur ferait pas de tort que quelqu’un parle français. »
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Businessman dit :
Ça te tenterait d’aller prendre un café cette semaine ?

Oh oui, oh oui. Même si c’est un escroc, je ne peux pas refuser. D’un coup que ce serait le plus beau gars que je rencontrerais de ma vie ? Colie, tu es pathétique.
Mélancolie dit :
Bonne idée. Pourquoi pas jeudi ?

Businessman dit :
Hiiiiii, jeudi c’est la Saint-Valentin et je vais souper avec ma mère.
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La reconnaissance de mon potentiel de fille fatale est inexistante dans ma vie. Tu l’avais peut-être deviné. Je me demande d’où ça vient… Bonjour le sarcasme, je sais très bien d’où ça vient : des jeunes morveux au primaire. Ils arrivaient chaque jour avec un nouveau surnom « super cool ». Dans ma tête, ça sonnait plutôt comme une insulte encore plus méchante que celle de la veille. Si au moins ils s’en étaient pris à mon nom, j’aurais compris, mais ils étaient sûrement trop débiles pour en connaître la signification, alors ils s’inspiraient de mon physique. Manque d’originalité totale. Ne va pas croire que je les laissais faire et que je me morfondais seule dans mon lit, la nuit venue. Bon, ok, je dois avouer que je me morfondais, seule dans mon lit, la nuit venue, mais c’était plus parce que j’avais peur qu’un bandit entre par la fenêtre de ma chambre.
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OK, ça fait quoi ? Six mois que je suis célibataire ? Je n’ai même pas croisé un gars intéressant depuis ce temps-là. Sais-tu quoi ? Ça ne me dérange pas (trop). Le célibat, c’est un sacré cercle vicieux. Tu le vis ou l’endures. Tu l’apprécies ou le détestes. Une journée, tu te sens libre, l’autre journée, tu fantasmes sur la routine dans le couple. En ce moment, ça va bien. Mais l’impression de ne pas être normale est persistante. Parce que je suis célibataire, je devrais être à la chasse, ou réceptive. Le nombre de fois où je me fais dire que la solitude doit être lourde à porter… En ce moment, ça va bien. Mais peut-être que la semaine prochaine, j’aurais envie de dormir à côté de quelqu’un. Quand j’en parle à ma sœur, j’ai droit au classique :

— C’est quand tu ne cherches pas, que tu trouves.

Peut-être. Mais nous sommes en 2008. Qui rencontre encore normalement, en 2008 ? Ce à quoi ma mère répond :

— Qui te parle de rencontrer normalement ? Va sur Internet !
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C’est évidemment par amour pour Thérèse que Gaston-le-fonctionnaire a accepté d’appeler sa fille Mélancolie. Tu l’avais sûrement deviné, mes parents fumaient des herbes de Provence avant ma naissance. C’était peace d’appeler sa fille Mélancolie. Ma grand-mère a bien tenté de dissuader ma mère, mais Joe Dassin était tellement « romantique, beau, extraordinaire » et il savait « si bien raconter l’amour ». À l’adolescence, je me plaisais à citer le dictionnaire pour faire angoisser mes parents : « Comment voulez-vous que je ne me suicide pas quand mon nom veut dire “état de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie pouvant être associé à des chocs émotifs ou à des manifestations préséniles”. Comprenez-vous ce que ça veut dire ? Je suis PRÉSÉNILE. » Ce à quoi ma mère répondait que je devrais être fière d’être unique. Mon nom serait un jour celui d’une grande auteure. Tous les artistes sont tristes, c’est bien connu. Voilà comment, en deux phrases, dans sa tête, tout était réglé. Plus tard, j’ai décidé de l’emmerder, mon prénom. Je pouvais être aussi heureuse que je le désirais. Cette étiquette n’allait certainement pas gérer ma vie. Aujourd’hui, j’en suis très fière. Et c’est vrai, je suis unique. Et c’est vrai, ça me fait un beau nom de plume.
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Freud dirait sans doute que je recherche mon père dans mes relations. FRAN-CHE-MENT. Admettons que je voudrais un chum, moi, tout ce que je demanderais, c’est de le rencontrer normalement. Je ne voudrais pas qu’il me sauve la vie. Tu imagines la pression pour que ça réussisse ? Si je voulais un chum, je me verrais bien le rencontrer à l’épicerie, en choisissant mes piments. Une histoire banale, mais qui me rendrait fière. Mais bon, la question ne se pose pas, je ne veux pas de chum. Du moins, pas pour l’instant.
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Quand j’y repense, je me dis que c’est bien normal que je sois célibataire. Ce genre de conte de fées ne passe pas deux fois dans la même famille. Je crois que leur histoire a grandement contribué à l’illusion que je me fais de l’amour. Plutôt que de m’encourager à croire que le couple est possible, ça produit l’effet contraire. Je vis en parfaite harmonie (la plupart du temps) avec mon célibat. On ne se chicane jamais, on ne se tombe par sur les nerfs. Tout va bien ! Quand j’observe mon père et ma mère, j’admire l’amour qu’ils nourrissent encore au quotidien.
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Comment t’as pu trouver
Un homme qui n’a pas peur
Qui promet sans trembler
Qui aime de tout son cœur
J’le disais y a longtemps
Mais pas d’la même manière
T’as d’la chance maman
Le plus fort c’est mon père

Le plus fort c’est mon père

Lynda Lemay
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13 avril 2008
Montañita, 33 ˚C, chaud soleil, ça sent bon la crème solaire à la noix de coco.

MÉLANCOLIE fait les présentations familiales.

Faut-il absolument parler de ma famille dans mon récit de vie ? Honnêtement, je n’en vois pas trop l’intérêt. Tu vas avoir bien assez de te taper mes péripéties. Celles de ma famille et amis sont-elles vraiment nécessaires ? Depuis toujours, j’observe le comportement des gens de mon entourage. Grâce aux valeurs transmises par mes parents, je mène ma vie comme je l’entends. Chez nous, c’était très permissif, justement pour nous empêcher de faire des bêtises. Ma première gorgée d’alcool et toutes celles ayant suivi cette journée-là, ont été prises sous la supervision de mon père. Il n’était pas plus frais que moi. À l’époque, je le trouvais super cool. Dans le fond, c’était juste pour m’avoir à l’œil. J’ai commencé à sortir dans les bars à quinze ans et j’étais bien avisée : si jamais j’étais prise dans une descente policière, j’avais juste à l’appeler et il viendrait me chercher. Mes amis m’enviaient tellement. J’étais fière d’avoir des parents comme les miens, mais des fois, j’aurais voulu jouer avec les règles. Défier l’autorité, j’aurais été bonne là-dedans. Aujourd’hui, je constate à quel point j’ai eu de la chance de grandir avec eux. Mes fondations, mes racines me suivent. J’ai parfois essayé de les repousser, de m’en défaire ; chaque fois, elles m’ont rattrapée dans un détour de la vie. Mes valeurs sont profondément ancrées. C’est un soulagement de pouvoir m’y rattacher.
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