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Critique de ange77


《 Il se dit que le monde lui appartient, qu'il est invincible. Il ne craint ni la vie, ni la mort. Il est le seul dieu, unique déité de sa cosmogonie, brillant au panthéon du ciel, au-dessus de tous, sans avoir aucun rival. 》


Résumé :

"Elevé par sa mère alcoolique et violente dans une caravane échouée au bord de la frontière mexicaine, Ringo se libère en la quittant, direction Los Angeles...

Ringo est une saleté de gosse à la vie piétinée, élevé comme un clébard dans un road trip délirant où la démence prend le pas sur toute autre raison.

Ringo, pas de péché, pas de morale !
Pas d'agissement méthodique des serials killers Tupperware que l'on voit partout non plus !
C'est bileux, violent, désaxé...
C'est la fuite en avant."


Mon avis...

"(...) bileux, violent, désaxé..." : tout est dit.
Ces 3 adjectifs à eux seuls expriment mieux que n'importe quelle chronique l'essence même de ce roman.

Que l'on aime ou non la singularité dont l'auteur use dans son texte, on ne peut nier la profonde noirceur qui en découle. Le scénario est réellement intéressant et on ne peut plus vivant.
Il est vrai que Benoît-Marie Lecoin possède une plume particulière, qui ne plaira peut-être pas à tout le monde. Le style est haché, saccadé, et si cette originalité m'a d'emblée séduite, elle m'a malheureusement tout aussi rapidement lassée... Le récit conjugué au présent y aura certainement contribué ; ceci ajouté à cela m'a déstabilisée, et j'ai finalement eu du mal à terminer ce livre, je l'avoue.

De plus, j'y ai trouvé nombre de flagrantes incohérences (comme par exemple, une strangulation durant quelques secondes à peine, alors qu'on sait bien qu'il faut plusieurs longues minutes pour parvenir à étrangler qqn...) et de vicieux pléonasmes, dont j'ignore s'ils étaient ou non voués à un but stylistique.

En fait, j'ai lâché prise à partir du moment où notre anti-héros commence lui-même à stagner dans l'histoire, brisant de fait la rythmique inhérente au "road-trip" - Car j'aimais vraiment l'idée de parcourir l'Amérique des seventies avec ce 'Dog-boy' sans scrupules ni remords ; c'était grisant.
Mais dès lors que ce dernier a semblé s'installer, je n'y voyais plus d'intérêt. Peu à peu, je me suis détachée de l'histoire et lorsqu'enfin, Ringo finit par reprendre la route, il était trop tard... (pour moi du moins).


Ceci dit, le bouquin en tant qu'objet, est assez joli en soi avec sa couverture mate finement cartonnée et ses rabats ornés d'esquisses dans des tons rouges et noir : un plaisir pour les yeux.
Dommage pour moi ; le contenu ne fût guère à la hauteur :(


Enfin, vous connaissez tous la fameuse chanson sur les goûts et les couleurs... n'est-ce pas ?


***

Lu dans le cadre de l'Opération Masse Critique de septembre 2017.
Mes remerciements aux éditions le murmure et à toute l'équipe de Babelio - ainsi que mes excuses pour le retard.
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