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Critique de Omegane


Gengis Khan, insatiable conquérant, donne la main de sa fille à Jadiraï, son nouveau vassal, en échange d'un troupeau de cent chameaux blancs. Pour honorer sa dette, Jadairaï doit se séparer de sa chamelle et l'éloigner ainsi de son petit. Rien ne peut consoler l'orphelin, qui s'échappe et, bravant l'acharnement du gardien de troupeaux, réussit à retrouver sa mère, grâce à la complicité d'autres animaux, sensibles à sa détresse. Gengis Khan lui-même, ému par la force des sentiments qui unissent la mère et son petit, leur accorde alors sa protection et celle de son peuple.

Tandis que l'orgueil et la violence guident les actes des hommes, un petit animal sans défense parvient à donner une leçon au plus terrible d'entre eux. Les animaux que rencontre le petit chameau ne sont pas aveuglés par leur présomption, mais incarnent des êtres capables de comprendre et d'écouter leur coeur : ils se savent eux aussi soumis à la volonté des hommes (tout comme le sont leurs filles !) et développent une complicité qui peut les sauver. Les sentiments qui leur sont prêtés par la tradition orale dont est issu ce conte révèlent un besoin de représenter ce que la force de l'habitude et la certitude du bon droit leur refusent en pratique : le droit de vivre selon leur nature. Mais ce qui se passe dans cette lointaine steppe mongole n'est, après tout, pas si éloigné de la réalité de l'élevage dans les campagnes françaises. En effet, qui se soucie de la séparation des mères vaches, chèvres ou brebis, et de leurs petits, ces derniers prenant le chemin de l'abattoir, tandis que le lait des premières revient aux humains ? C'est que nourrir tous les jours plus de soixante cinq millions de veaux, chevreaux et agneaux, ça tire sur les mamelles !

Lien : http://libr.animo.over-blog...
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