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Critique de Pancrace


Dès les premières pages, j'ai perdu mes repères.
Du bonheur au malheur, d'heure en heure l'apiculteur se meurt.
Livre détresse, lecture frayeur.
Les prédateurs brûlent ses repaires.
Il a eu son heure.
Nuri, bombe et cauchemar, fuite essentielle et vitale, son parcours, lourd.
Quitter son pays, partir avec Afra son amour.
De Syrie au Royaume-Uni.
De migrant à réfugié, tout est écrit dans ce road-movie de la vie.
D'Istanbul à Lesbos sans pathos et d'Athènes à Londres à se morfondre.
Happy, apiculteur, quand la mort te susurre des serments veloutés, que rien n'est moins sûr,
que rien n'aura plus d'importance. Ni la chaleur, ni les piqûres…

Je me suis senti mal à l'aise dans cette fiction qui sent trop fort la réalité.
Personnages de création dans un environnement réel, actes glaçants : tu as envie de t'entraîner au tir ? Simple, deux soldats parient celui qui va tirer, c'est un jeu, pour abattre…un enfant de huit ans !
J'ai approché l'errance et ses souffrances dans les lignes de Christy, je ne me suis jamais posé, ni reposé. J'ai couru tout le temps, haletant à tâcher de trouver un peu de baume au coeur pour Afra et Nuri dans les parcs piégés laissés à l'abandon où ils sont abrités avec leurs compagnons. J'étais sans cesse sur le qui-vive pour tous ces gens qui bravent la mort chaque jour qui commence.

Merci Christy de ce témoignage qui va me hanter, je croyais m'y perdre, je m'y suis trouvé encore un peu plus d'humanité.

Merci à Bashung à qui j'ai emprunté quelques lignes de sa superbe chanson : L'apiculteur.

Merci infiniment à Babelio et Seuil pour leur cadeau de masse-critique privilégiée.
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