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Critique de Julaye30
"L'histoire de la fille de Mendel, c'est l'histoire d'une famille juive de cette Europe de l'Est aux frontières mouvantes, oscillant entre la Pologne, l'Union soviétique et l'Ukraine. C'est aussi l'histoire de bien d'autres familles juives totalement ou partiellement détruites pendant la Shoah." (Préface)
L'auteur Martin Lemelman est un dessinateur et illustrateur américain. Quand sa mère Gusta (la fille de Mendel) décède dans les années 1990, il décide d'utiliser les récits de sa mère enregistrés en vidéo pour raconter l'histoire de sa famille maternelle.
L'originalité de ce livre est l'alternance de textes, de dessins et de photographies de famille. le portrait crayonné de la première page à l'intérieur me rappelle le style de ceux de mes arrières-grands-parents polonais. C'est un récit intimiste. L'écriture est simple : les faits sont racontés tels quels, ils ne sont pas reformulés, on a l'impression d'écouter Gusta nous dévoiler sa vie.
Gusta Lemelman est née en 1922. Elle vivait dans une petite ville polonaise (aujourd'hui située en Ukraine) où vivait une importante communauté juive. Au début, elle nous raconte ses souvenirs d'enfance, la vie quotidienne dans ce village, les spécialités culinaires de sa mère, l'école, la part de travail des enfants au sein du foyer, la vision de l'éducation des filles...
Puis vient la guerre. le 1er septembre 1939, les nazis envahissent la Pologne. le 17 septembre, c'est au tour des soviétiques d'entrer dans le pays. Elle raconte l'arrivée des nazis hongrois puis des Allemands dans leur village. Rapidement, les juifs doivent être rassemblés. Gusta, ses parents et ses frères et soeurs partent avec quelques affaires et laissent le reste derrière eux. Ils arrivent à Korolivka dans la maison de la grand-mère maternelle.
Ses frères Simon et Isia s'enfuient du ghetto. Gusta parvient à les rejoindre dans la forêt de Germakivka. A Korolivka, c'est le début de l'Action, les nazis encerclent le village, une grande partie de sa famille est exécutée.
Sa soeur Yetale réussit à se sauver. Les quatre adolescents survivent cachés dans la forêt en creusant des fosses, en utilisant des échasses pour ne pas laisser de traces... (Ces événements sont évoqués dès la préface, c'est pourquoi je me permets de les rapporter ici sans spoiler)
C'est un récit poignant sur le souvenir, la mémoire familiale mais aussi collective. Ce livre m'a touchée personnellement, sans doute parce qu'il fait écho aux récits que mes grands-parents m'ont transmis sur la guerre. Il mériterait d'être plus connu, notamment auprès d'un public adolescent.
A lire en tant que témoignage parmi tant d'autres sur cette époque.
L'auteur Martin Lemelman est un dessinateur et illustrateur américain. Quand sa mère Gusta (la fille de Mendel) décède dans les années 1990, il décide d'utiliser les récits de sa mère enregistrés en vidéo pour raconter l'histoire de sa famille maternelle.
L'originalité de ce livre est l'alternance de textes, de dessins et de photographies de famille. le portrait crayonné de la première page à l'intérieur me rappelle le style de ceux de mes arrières-grands-parents polonais. C'est un récit intimiste. L'écriture est simple : les faits sont racontés tels quels, ils ne sont pas reformulés, on a l'impression d'écouter Gusta nous dévoiler sa vie.
Gusta Lemelman est née en 1922. Elle vivait dans une petite ville polonaise (aujourd'hui située en Ukraine) où vivait une importante communauté juive. Au début, elle nous raconte ses souvenirs d'enfance, la vie quotidienne dans ce village, les spécialités culinaires de sa mère, l'école, la part de travail des enfants au sein du foyer, la vision de l'éducation des filles...
Puis vient la guerre. le 1er septembre 1939, les nazis envahissent la Pologne. le 17 septembre, c'est au tour des soviétiques d'entrer dans le pays. Elle raconte l'arrivée des nazis hongrois puis des Allemands dans leur village. Rapidement, les juifs doivent être rassemblés. Gusta, ses parents et ses frères et soeurs partent avec quelques affaires et laissent le reste derrière eux. Ils arrivent à Korolivka dans la maison de la grand-mère maternelle.
Ses frères Simon et Isia s'enfuient du ghetto. Gusta parvient à les rejoindre dans la forêt de Germakivka. A Korolivka, c'est le début de l'Action, les nazis encerclent le village, une grande partie de sa famille est exécutée.
Sa soeur Yetale réussit à se sauver. Les quatre adolescents survivent cachés dans la forêt en creusant des fosses, en utilisant des échasses pour ne pas laisser de traces... (Ces événements sont évoqués dès la préface, c'est pourquoi je me permets de les rapporter ici sans spoiler)
C'est un récit poignant sur le souvenir, la mémoire familiale mais aussi collective. Ce livre m'a touchée personnellement, sans doute parce qu'il fait écho aux récits que mes grands-parents m'ont transmis sur la guerre. Il mériterait d'être plus connu, notamment auprès d'un public adolescent.
A lire en tant que témoignage parmi tant d'autres sur cette époque.
