Lui revint alors en mémoire un poème appris il y avait longtemps, son poème préféré.
" Je sens que la vie est
Triste et insupportable.
Pourtant je ne peux m'enfuir
Car je ne suis pas un oiseau"
J’adore… mon Dieu, j’aime tout chez toi, Nori. Même les choses que je voudrai ne pas aimer,je les aime. Je t’aime plus que… tout ce dont j’ai pu rêver. Parce que je n’aurai jamais pu l’imaginer. Je n’aurai jamais pu t’imaginer, toi.
« Je n’ai jamais compris comment les gens pouvaient se juger ainsi en fonction de leur couleur de peau. Il y a tellement de meilleurs critères pour connaître ce que valent les autres. Vraiment. »
« je vois que tu es comme de l’émail. Tu brilles à l’extérieur, mais à l’intérieur il n’y a rien. Je suis sincèrement désolée pour toi. Car je suis peut-être une bâtarde et une fille illégitime, mais je ne suis pas assez mauvaise pour voler la lumière des autres afin de combler le vide qui est en moi. Alors que toi… tu as tout, mais tu n’as rien. »
« Mais il n’empêche que j’aimerais tomber amoureuse. J’aimerais ressentir ce que décrivent les poètes. Savoir ce que cela fait de changer la vie de quelqu’un. »
« Ils racontent qu’il existe cinquante mots différents pour dire « pluie ». Il y a tant de nuances de pluie qu’il faut un mot pour chacune d’entre elles. »
« Certains de ces arbres étaient millénaires, lui dit-il, c’était la raison pour laquelle elle se devait de toujours honorer la terre, car notre sang coule en elle et le sang de la terre coule en nous. Akira, qui pourtant ne semblait pas attacher une grande importance à la spiritualité, portait un profond respect à toutes ces choses immuables, même s’il ne s’agissait que d’arbres. »
« Quoi qu’il en soit, cette enfant a des yeux étonnants, d’une couleur chaude, claire, pleine de vie, une couleur d’ambre que je n’ai jamais vue chez personne. Ils sont, de très loin, ce qu’elle a de plus joli, mais ils trahissent la moindre de ses pensées. »
« Je Te demande pardon pour mes cheveux. Je Te demande pardon pour ma peau. Je Te demande pardon pour tous les ennuis que je crée aux autres. J’espère que Tu n’es pas trop fâché contre moi. »
L'océan semblait infini, et pourtant, quelque part, il finissait par s'arrêter. Ou par devenir moins profond, en tout cas
Peut-être en serait-il de même pour son chagrin.
Mais elle en doutait.
Tandis que le bateau s'éloignait, elle se retourna pour jeter un dernier regard à son pays natal, le pays qu'elle avait désespérément voulu aimer.