Le texte est sinueux d'emblée, mais recherché et plein de style. Dans ce rythme saccadé, le narrateur se déprécie. Après quelques chapitres, on s'interroge sur le propos : pourquoi cette lettre au défunt, y a-t-il un souhait de transmission, des regrets, un règlement de compte ? On convient qu'il n'y a malheureusement pas d'objet, et l'ennui s'installe. L'auteur se raccroche à ses figures de style mais qui deviennent lourdes tant elles sont répétées (Une mémoire volontaire et volontariste, Se souvenir c'est subvenir et survenir, Tu bandais a trois bandes ...)
Au milieu d'un père humiliant et d'une mère vigie, le narrateur (l'auteur ?) est en quête de reconnaissance, mais il ne parvint pas créer l'empathie. Son mal être ne nous touche pas, au mieux nous laisse indifférent, exaspère parfois. La fin se veut plus légère, un moindre mal. du style certes, mais desservi par un propos suffisant et sans relief.
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