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Critique de Nounourche
(À lire si vous aimez être dévorés tout crus)
Seul un monstre…le titre déjà aurait dû m'alerter sur la qualité de la traduction. Elle n'est pas si mauvaise notamment dans les descriptions très chouettes des lieux et des temps qui parsèment le récit, mais pour les dialogues c'est moins réussi. Quant au périphrases(je ne sais pas si elles ressortent aussi mal par la faute du traducteur ou si c'est juste le style de l'auteur)elles ont failli me rendre folles. Je salue ces variations de groupe nominal,ces adjectifs qui rendent vivants nos personnages et évitent de lourdes répétitions mais cet effort a été trop poussé : lorsque l'auteur aurait pu sans problème utiliser le prénom des protagonistes,il s'évertuait quand même à continuer avec les figures de style. Ça nous met finalement à distance du personnage lui-même qui n'est plus tout à fait caractérisé par son identité propre à savoir son prénom.Après me direz-vous est-ce vraiment gênant? Je n'aurais certes pas soulevé le point si les périphrases étaient pertinentes mais celle de la « jeune Sino-Britannique »ou « l'héritier déchu » sonnent mal. Je vais d'ailleurs m'amuser à glisser des phrases du même genre dans mon commentaire pour vous le montrer.
Abordons maintenant le fond.
Joan vient d'une famille de monstres et découvre à la suite d'un accident ses origines cachées par le clan des voleurs.À partir de là,un engrenage s'enclenche et les actions vont s'enchaîner sans à peine nous laisser souffler jusqu'à la fin du roman. C'est le gros point positif d'ailleurs,l'action,mais surtout ce suspens ambiant,cette peur et ce malaise qui ne nous quitte pas à mesure que l'on suit les aventures des monstres en cavale. Je trouve que l'auteur a très bien réussi à nous plonger dans une atmosphère un peu angoissante sans que ce ne soit effrayant pour autant. Non vraiment j'ai tout dévoré(c'est le cas de le dire)d'une traite. On est entraînés encore et encore. Et quand je fais un point entre le début et la fin du roman,le nombre d'éléments qui ont été parcourus est assez énorme.
J'en viens au point négatif . Tout va trop vite. L'auteur sait allier avec une adresses étonnante l'action et les sentiments de la jeune héroïne farouche,pour que tout se passe en même temps si bien qu'on est assez immergé dans le personnage de Joan et par l'action simultanément. Mais l'avantage de la narration à la 3ème personne est de pouvoir passer d'un personnage à l'autre avec un point de vue omniscient qui nous aurait fait connaître les sentiments de chacun, d'Aaron tiens par exemple qui est présent quasiment toute l'histoire mais que j'ai l'impression de super mal connaître ! Joan Joan toujours Joan j'avoue que j'avais envie d'en découvrir un peu plus du côté des autres aussi et la narration omnisciente l'aurait permis.
Autre point de réserve, les informations. Je sais bien que l'auteur doit savoir jouer à la frontière de donner assez d'éléments au lecteur mais pas trop pour laisser du suspens . Là c'est trop insoutenable.Par moments je suis perdue et les révélations arrivent trop tard pour produire un bon effet : on a oublié cette interrogation on est déjà passé à une et même pleins d'autres qui ne viendront que timidement,en quelques phrases à peine,bien plus tard dans l'intrigue. Voire jamais: le livre n'a pas répondu à la moitié de mes questions et n'allez pas me faire croire que c'est dans le tome 2 . Ça ne le sera pas,l'affaire est enterrée depuis déjà bien trop longtemps dans le bouquin.
L'univers de la chronologie est génial avec le pouvoir de remonter le temps,les enjeux aussi,tout est si prenant qu'on en oublie notre désorientation,nous lecteurs,notre vision assez étriquée englobée par un seul personnage et ce développement de chaque élément fait un peu de surface. D'où le « dévoré tout cru »que j'ai mis au début. On ne vous mijote pas à la casserole avec des descriptions psychologiques trop poussées des évènements traumatiques (juste ce qu'il faut)on ne vous cuisine pas à coup
de relations,sentiments amicaux et même
amoureux, on vous fait cuire dans un univers des années 90 ou d'ailleurs trop détaillé.
Il y a quand même les ingrédients qu'il faut pour un bon plat piquant et explosif.
Seul un monstre…le titre déjà aurait dû m'alerter sur la qualité de la traduction. Elle n'est pas si mauvaise notamment dans les descriptions très chouettes des lieux et des temps qui parsèment le récit, mais pour les dialogues c'est moins réussi. Quant au périphrases(je ne sais pas si elles ressortent aussi mal par la faute du traducteur ou si c'est juste le style de l'auteur)elles ont failli me rendre folles. Je salue ces variations de groupe nominal,ces adjectifs qui rendent vivants nos personnages et évitent de lourdes répétitions mais cet effort a été trop poussé : lorsque l'auteur aurait pu sans problème utiliser le prénom des protagonistes,il s'évertuait quand même à continuer avec les figures de style. Ça nous met finalement à distance du personnage lui-même qui n'est plus tout à fait caractérisé par son identité propre à savoir son prénom.Après me direz-vous est-ce vraiment gênant? Je n'aurais certes pas soulevé le point si les périphrases étaient pertinentes mais celle de la « jeune Sino-Britannique »ou « l'héritier déchu » sonnent mal. Je vais d'ailleurs m'amuser à glisser des phrases du même genre dans mon commentaire pour vous le montrer.
Abordons maintenant le fond.
Joan vient d'une famille de monstres et découvre à la suite d'un accident ses origines cachées par le clan des voleurs.À partir de là,un engrenage s'enclenche et les actions vont s'enchaîner sans à peine nous laisser souffler jusqu'à la fin du roman. C'est le gros point positif d'ailleurs,l'action,mais surtout ce suspens ambiant,cette peur et ce malaise qui ne nous quitte pas à mesure que l'on suit les aventures des monstres en cavale. Je trouve que l'auteur a très bien réussi à nous plonger dans une atmosphère un peu angoissante sans que ce ne soit effrayant pour autant. Non vraiment j'ai tout dévoré(c'est le cas de le dire)d'une traite. On est entraînés encore et encore. Et quand je fais un point entre le début et la fin du roman,le nombre d'éléments qui ont été parcourus est assez énorme.
J'en viens au point négatif . Tout va trop vite. L'auteur sait allier avec une adresses étonnante l'action et les sentiments de la jeune héroïne farouche,pour que tout se passe en même temps si bien qu'on est assez immergé dans le personnage de Joan et par l'action simultanément. Mais l'avantage de la narration à la 3ème personne est de pouvoir passer d'un personnage à l'autre avec un point de vue omniscient qui nous aurait fait connaître les sentiments de chacun, d'Aaron tiens par exemple qui est présent quasiment toute l'histoire mais que j'ai l'impression de super mal connaître ! Joan Joan toujours Joan j'avoue que j'avais envie d'en découvrir un peu plus du côté des autres aussi et la narration omnisciente l'aurait permis.
Autre point de réserve, les informations. Je sais bien que l'auteur doit savoir jouer à la frontière de donner assez d'éléments au lecteur mais pas trop pour laisser du suspens . Là c'est trop insoutenable.Par moments je suis perdue et les révélations arrivent trop tard pour produire un bon effet : on a oublié cette interrogation on est déjà passé à une et même pleins d'autres qui ne viendront que timidement,en quelques phrases à peine,bien plus tard dans l'intrigue. Voire jamais: le livre n'a pas répondu à la moitié de mes questions et n'allez pas me faire croire que c'est dans le tome 2 . Ça ne le sera pas,l'affaire est enterrée depuis déjà bien trop longtemps dans le bouquin.
L'univers de la chronologie est génial avec le pouvoir de remonter le temps,les enjeux aussi,tout est si prenant qu'on en oublie notre désorientation,nous lecteurs,notre vision assez étriquée englobée par un seul personnage et ce développement de chaque élément fait un peu de surface. D'où le « dévoré tout cru »que j'ai mis au début. On ne vous mijote pas à la casserole avec des descriptions psychologiques trop poussées des évènements traumatiques (juste ce qu'il faut)on ne vous cuisine pas à coup
de relations,sentiments amicaux et même
amoureux, on vous fait cuire dans un univers des années 90 ou d'ailleurs trop détaillé.
Il y a quand même les ingrédients qu'il faut pour un bon plat piquant et explosif.
