>
Critique de Bambou65
Un roman intimiste, plein d'émotions 🥰 !
Livia, la jeune narratrice, découvre de façon fortuite les « carnets de vie privée de Simone Goosens », sa grand-mère. Intriguée, elle se plonge secrètement dans une lecture qui va lui permettre de découvrir les épreuves et les émois de la mère de son père. Au fil des pages, elle se sent happée par l'histoire de Simone. À son tour, elle décide alors de coucher sur le papier les événements marquants de sa vie. Il y a donc deux voix : celle de Livia, une adolescente de la génération Z, et celle de Simone, une jeune femme des années soixante.
Lorsque Livia prend la plume, Simone, sa Granny, est désormais une vieille dame, à l'aspect revêche, avec qui il est difficile de communiquer. En revanche, la Simone des Sixties est une jeune femme sensible et passionnée, confrontée à des choix de vie difficiles et dont l'adolescente se sent plus proche. Les récits de Simone aident non seulement Livia à grandir mais aussi à faire face à ses propres drames familiaux. Car la vie de Livia est tout sauf un long fleuve tranquille…
Livia ponctue ses « chroniques » de faits d'actualité : le naufrage du Costa Concordia, les jeux olympiques d'hiver de Sotchi, les attentats de Bruxelles, l'élection de Trump… Ces événements non seulement ancrent son récit dans la réalité contemporaine, mais nous montrent aussi combien les soubresauts du monde peuvent avoir des répercussions dans notre bulle privée et même aller jusqu'à la menacer...
C'est un roman touchant, voire par moments très poignant. Nous assistons à la transformation progressive de Livia : d'abord la petite fille et ensuite, l'adolescente chez qui l'on sent peu à peu poindre la jeune femme en devenir. Cette métamorphose, Livia la décrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité. La narratrice (et l'auteure par la même occasion) par ses talents de conteuse, par une écriture vive, précise, imagée rend à merveille l'état psychologique de Livia, ses joies, ses chagrins, ses peurs, ses espoirs…
Ce qui est original, c'est aussi cette mise en abyme d'une certaine position de "voyeur". Dès le prologue, Livia nous met en garde : nous sommes tombés sur ses « notes personnelles » et si nous poursuivons notre lecture, nous sommes des « fouineurs ». Mais plus loin, c'est Livia elle-même qui parcourt à la dérobée les confidences de sa grand-mère. L'avantage de toutes ces « indiscrétions », c'est que peu à peu nous nous ouvrons à une certaine intimité et que se crée une réelle complicité avec la narratrice. Nous avons envie de rire et de pleurer avec elle, nous tremblons pour ses proches, nous souffrons quand elle souffre. Et une fois le livre refermé, nous avons l'impression de quitter une amie chère…
Bref, une magnifique expérience de lecture, un roman sensible, émouvant, plein de fraicheur et remarquablement bien écrit ! Une lecture pour les adolescents mais aussi pour des lecteurs plus adultes. En somme, un passionnant roman intergénérationnel 🙂 !
Livia, la jeune narratrice, découvre de façon fortuite les « carnets de vie privée de Simone Goosens », sa grand-mère. Intriguée, elle se plonge secrètement dans une lecture qui va lui permettre de découvrir les épreuves et les émois de la mère de son père. Au fil des pages, elle se sent happée par l'histoire de Simone. À son tour, elle décide alors de coucher sur le papier les événements marquants de sa vie. Il y a donc deux voix : celle de Livia, une adolescente de la génération Z, et celle de Simone, une jeune femme des années soixante.
Lorsque Livia prend la plume, Simone, sa Granny, est désormais une vieille dame, à l'aspect revêche, avec qui il est difficile de communiquer. En revanche, la Simone des Sixties est une jeune femme sensible et passionnée, confrontée à des choix de vie difficiles et dont l'adolescente se sent plus proche. Les récits de Simone aident non seulement Livia à grandir mais aussi à faire face à ses propres drames familiaux. Car la vie de Livia est tout sauf un long fleuve tranquille…
Livia ponctue ses « chroniques » de faits d'actualité : le naufrage du Costa Concordia, les jeux olympiques d'hiver de Sotchi, les attentats de Bruxelles, l'élection de Trump… Ces événements non seulement ancrent son récit dans la réalité contemporaine, mais nous montrent aussi combien les soubresauts du monde peuvent avoir des répercussions dans notre bulle privée et même aller jusqu'à la menacer...
C'est un roman touchant, voire par moments très poignant. Nous assistons à la transformation progressive de Livia : d'abord la petite fille et ensuite, l'adolescente chez qui l'on sent peu à peu poindre la jeune femme en devenir. Cette métamorphose, Livia la décrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité. La narratrice (et l'auteure par la même occasion) par ses talents de conteuse, par une écriture vive, précise, imagée rend à merveille l'état psychologique de Livia, ses joies, ses chagrins, ses peurs, ses espoirs…
Ce qui est original, c'est aussi cette mise en abyme d'une certaine position de "voyeur". Dès le prologue, Livia nous met en garde : nous sommes tombés sur ses « notes personnelles » et si nous poursuivons notre lecture, nous sommes des « fouineurs ». Mais plus loin, c'est Livia elle-même qui parcourt à la dérobée les confidences de sa grand-mère. L'avantage de toutes ces « indiscrétions », c'est que peu à peu nous nous ouvrons à une certaine intimité et que se crée une réelle complicité avec la narratrice. Nous avons envie de rire et de pleurer avec elle, nous tremblons pour ses proches, nous souffrons quand elle souffre. Et une fois le livre refermé, nous avons l'impression de quitter une amie chère…
Bref, une magnifique expérience de lecture, un roman sensible, émouvant, plein de fraicheur et remarquablement bien écrit ! Une lecture pour les adolescents mais aussi pour des lecteurs plus adultes. En somme, un passionnant roman intergénérationnel 🙂 !
