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Critique de antoineperroud


MI5, CIA, nouveaux et anciens nazis, gourou aux pouvoirs déconcertants et extra-terrestres, Kathy Austin a bien du mal à dénouer les fils de son enquête. Une chose est certaine : ses adversaires sont prêts à tout pour la faire taire. Heureusement, elle peut compter sur des alliés sûrs, comme Sir Charles, son « oncle » et supérieur direct, l'étrange et sympathique Jules, et même Fuchs, une vieille connaissance rencontrée lors de ses précédentes péripéties (Kenya). Décidément, le désert namibien n'a pas encore révélé tous ses secrets !

Trop ambitieux – déjà neuf volumes au compteur - pour n'être qu'un hommage et bien trop sérieux pour jouer la carte de la parodie, Namibia/Kenya se pose un peu comme un OVNI (!) dans le paysage du Neuvième Art. En effet, le scénario de Rodolphe semble tout droit sorti de l'âge d'or des récits d'aventures exotiques teintés de science-fiction des années cinquante. Edgar P. Jacobs, à qui le scénariste a consacré une biographie (La marque Jacobs), n'est jamais loin et on s'étonne presque de ne pas voir débarquer Blake et Mortimer pour donner un coup de main. Ce quatrième épisode ne déroge pas à cette approche néo-classique et, même si le résultat est bien écrit et parfaitement construit, il reste dramatiquement balisé par des codes narratifs surannés. Cette situation est tout à fait normale pour des albums datant de plusieurs décennies, mais, dans le cas présent, ce côté « vintage » à la fausse patine rend la lecture déconcertante. Dans le même temps, les différentes scènes sous la douche où l'héroïne se dévoile ont étrangement échappé à la censure, comprenne qui pourra !

Graphiquement, Bertrand Marchal rend une copie efficace. Contrairement à l'histoire, son style réaliste est éminemment moderne. le trait est précis, quoiqu'un peu figé par moment. Heureusement, le dessinateur – assisté par Léo - a apporté un soin tout particulier au découpage et à la mise en scène. Les planches sont admirables de lisibilité et de clarté. Dernière pièce du puzzle, les couleurs de Sébastien Bouët s'intègrent parfaitement dans le ton général.

Réalisé dans les règles de l'art, Namibia souffre néanmoins d'un manque d'originalité sur le fond. À réserver aux amateurs du genre.
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