AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Desmotsetdesimages


Chaque été, Cyprien se rend chez ses grands-parents pour y passer un mois de vacances. Mais cette fois, Annette, sa grand-mère n'est plus là… elle est morte quelques mois auparavant. Malgré l'absence de cette dernière, les vacances se déroulent, emplies d'activités entre le petit-fils et son grand-père. Mais un soir, alors qu'il se rend à la cuisine pour y boire un verre d'eau, il y trouve sa grand-mère, du moins c'est ce qu'il croit… A-t-il rêvé ?
Christophe Léon propose ici un court roman qui aborde avec délicatesse la gestion du deuil et ce de manière tout à fait atypique. le récit aborde également, en filigrane, certains stéréotypes de genre concernant le ménage et les émotions. Puisqu'en effet, Cyprien est surpris de découvrir la maison très propre en arrivant chez ses grands-parents et pense que son grand-père a fait appel à une femme de ménage (comme si un homme ne savait pas tenir une maison), ou le fait que ce dernier se mette à nu devant son petit-fils. Attitude jugée inhabituelle entre deux hommes et face à laquelle le jeune garçon fait preuve d'une grande maturité. En effet, sa sidération et son malaise sont vite balayés par la contenance dont il fait preuve face à une situation complètement désarmante.
Ici, la solitude du grand-père et la manière surprenante dont il gère son deuil génèrent une certaine empathie chez le lecteur (son amour pour sa femme était tel qu'il la fait revivre chaque soir à sa façon*).
Ainsi, la complicité entre un petit-fils et son grand-père liés par un secret vraiment pas banal pour ne pas dire tabou permet d'aborder le deuil et la gestion de la solitude sous un angle tout à fait atypique. Une lecture quelque peu perturbante, déroutante et étonnante aussi et émouvante parfois, mais dont la complicité entre nos deux personnages, une fois encore, prime avant tout. le tout délicatement illustré par les crayons d'Elsa Oriol qui suggèrent la délicatesse tout en mettant bien en évidence la tendresse entre nos deux protagonistes.
[/masquer]
*il « se déguise » en sa défunte femme.
[/masquer]
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}