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Critique de MicheleP


Il ne se passe rien. Brunetti doit enquêter sur une possible infraction qui menacerait la bru du vice-questeur Patta. Affaire réglée en dix minutes. Alors, à la demande de sa femme, il s'intéresse au cas d'un pauvre sourd-muet, employé dans le pressing où la famille Brunetti porte son linge. le garçon, qui semble s'être suicidé, n'avait aucune existence civile. Accompagné d'une jeune assistante napolitaine (Viannello est vexé et le laisse seul sur cette affaire) , Brunetti enquête, parcourt Venise, se heurte au silence de tous ceux qu'il interroge. Il déjeune chez lui, rentre tôt, écoute les discours écolos de sa femme et de sa fille, boit distraitement son verre de vin. Les employés de la police municipale continuent à vivre leurs petits problème, la signorina Elettra s'aide maintenant des deux mains pour se relever et n'a plus de fleurs dans son bureau. L'automne commence à Venise, la première pluie torrentielle arrive à la fin de l'histoire, trois vendeurs tamouls apparaissent, dont Brunetti "se demandait souvent s'ils étaient lyophilisés et revenaient à la vie à la première goutte d'eau, les mains pleines de parapluies à 5 euros". le train-train de Venise et de sa police, le charme d'une histoire lente et presque sans enjeux, le long des canaux et des ruelles. La conclusion arrive par hasard : une histoire sordide, mesquine et triste. Un livre auquel j'ai mis la note maximale parce qu'il est presque complètement épuré, sans suspens, un peu lent, un peu mélancolique, comme la fin de la belle saison à Venise, comme la fin de la belle saison de la signorina Elettra. Une sonate d'automne.
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