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Critique de umezzu


Brunetti et son épouse Paola adorent les livres, d'auteurs romains pour lui, Henry James pour elle. Brunetti se retrouve donc face à un pires délits qu'il puisse imaginer lorsqu'une directrice de bibliothèque vénitienne informe la police que certains de ses plus vieux ouvrages ont été vandalisés, leurs dessins et cartes étant soigneusement découpés pour être volés.
Le coupable est manifestement un pseudo professeur d'histoire américain qui a disparu avec la découverte de ces actes de vandalisme. La directrice appréhende d'officialiser la situation, car une bonne part des ouvrages provenait d'une donation privée, émanant d'une comtesse que Brunetti connaît vaguement par l'entremise de ses beaux-parents. Comment va t-elle réagir ? Va t-elle couper les subventions ? Les employés de la bibliothèque n'ont remarqué, outre cet américain, qu'un autre lecteur assidu : un ancien prêtre défroqué adepte de la lecture de Tertullien, un des pères de l'Église.
Donna Leon brode autour de ses thèmes favoris : corruption, prévarication, dégradations de la cité des doges, et offre à Brunetti l'occasion de perfectionner sa bibliophilie. L'enquête passe bien entendu aussi par quelques réflexions De Paola et de Vianello sur la société et ses dérives et par quelques bons petits plats préparés pour la famille Brunetti par la femme du commissaire.
Les enquêtes de Brunetti n'avancent jamais bien vite, mais est-ce une forme de lassitude, j'ai mis plus de temps qu'accoutumé à trouver de l'intérêt à cet opus. En gros le premier tiers fait dans la facilité, avec une accumulation de remarques très usuelles chez Donna Leon sur l'impact des bateaux de croisières sur les fondations des demeures vénitiennes ou la faiblesse du budget italien pour la culture. le deuxième tiers enlise l'enquête sur des à côté, notamment sur la caste de la noblesse vénitienne. le dernier tiers du livre ramène enfin Brunetti à son enquête, et il n'était que temps, car on avait presque oublié qu'il fallait trouver un coupable dans cette affaire.
Donna Leon a fait mieux, et a écrit des pages plus alertes, et moins prévisibles, mais les chapitres finaux sont prenants et l'ensemble est somme toute assez conforme à tout ce que contient cette sérénissime série.
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