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Critique de Zazaboum


Quelques jours avant Noël, dans une Venise parfois enneigée mais toujours glaciale, un vendeur ambulant de maroquinerie de contrefaçon est assassiné au milieu d'un groupe de touristes américains ! C'est ainsi que nous découvrons ces immigrants d'Afrique noire qui font peu de bruit, peu visibles si ce n'est le soir après la fermeture des commerces.

La présence de ces jeunes hommes à Venise va susciter des remous au sein de la famille Brunetti, ainsi qu'à la Questure et va même pousser Patta à retirer l'enquête à Guido à l'instigation des ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères ! Tout à fait ce qu'il lui faut pour se poser des questions et continuer à en poser, en sourdine ! Son équipe va donc enquêter en toute illégalité, si tant est que ce mot ait encore un sens quand des chapes de plomb s'abattent sur les délits et autres crimes !

Heureusement qu'il y a la famille Brunetti et son goût prononcé pour la bonne chair, même avec une ambiance électrique. Malgré le fait que Donna Leon aborde, dans chaque volume, une problématique bien souvent endémique en Italie, celle-ci est particulièrement sordide et révoltante, parce qu'il s'agit de vies humaines à grande échelle ; des résultats de la colonisation et exploitation à outrance de l'Afrique qui résonnent dans l'Europe entière !

L'autrice elle-même semble avoir marché sur des oeufs pour traiter le sujet, non pas que l'intrigue ne tienne pas la route mais c'est sa finalité qui est à gerber, même si celle-ci n'est pas l'apanage de l'Italie !

P.S. : Toujours en lecture commune mensuelle avec Leahb80

Challenge Gourmand 2023/2024
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