AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de karkarot


Leopardi n'a pas eu une vie heureuse. Sa vie amoureuse, réduite à néant, est à l'avenant. Dans ce journal du premier amour, écrit à 19 ans, il relate ce qui lui arrive intérieurement mais aussi dans sa vie à ce moment précis où il éprouva pour la première fois ce sentiment.
Le lecteur de Leopardi sait rapidement que ce n'est pas un poète et un écrivain de la joie de vivre et de l'épanouissement. Noble mais pauvre, bossu de surcroît, il ne plait pas aux femmes et est d'une santé fragile. Il se réfugie dans la lecture, l'étude des classiques et des langues mais souffre rapidement d'une ophtalmie qui le laisse presque aveugle...
Dans ces conditions, son amour sera platonique, bien sûr, déçu évidemment et essentiellement intérieur. En tous cas pas tellement réciproque.
Il consigne donc dans ce journal ce qui lui arrive afin de mieux s'en prémunir à l'avenir, l'amour ayant surtout pour effet de le faire souffrir, énormément souffrir. Sa nature sensible, romantique s'accommode mal de son incapacité à être aimé dans ce monde superficiel ou il est rejeté à cause de son indigence et de sa laideur, alors que tant de beauté sommeille en lui.

Néanmoins, il ne faut pas croire que c'est un journal pessimiste et mortifère. Les effets de l'amour, la façon dont il né, semble disparaitre, revient plus fort, surgit à tout instant et sous de très nombreuses formes, tout est décrit avec poésie (en prose) et douceur. Et surtout avec un grand talent, celui que l'on connaît à Leopardi.
On souffre avec lui, pour lui de ses malheurs et de cette vie dure et injuste qu'il a vécu. Notre seul réconfort est peut être qu'il en a tiré de très belles oeuvres comme celle-ci...
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}