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Critique de Ys
Dans les années 1970, le Nicaragua vit sous la dictature de la famille Somoza, soutenue militairement par les Etats-Unis. Mais dans la forêt, la révolution sandiniste se prépare.
Gabriel de la Serna, jeune séminariste issu d'une famille influente, est bien loin de ces préoccupations lorsqu'il débarque à San Juan, petit village niché dans la montagne. Ses deux amours : Dieu et la peinture, auxquels il se destine. Son but en ce lieu : peindre sur les murs de l'église une fresque de la Passion du Christ, pour le compte d'un curé vieillissant qui fut peintre, lui aussi, autrefois.
Mais à San Juan, le cours bien tracé de son existence va prendre une direction imprévue. Niché dans la lucarne de la maison de Dieu, il observe le village, à la nuit tombée. Une prostituée qui exerce ses talents non loin de là, toutes fenêtres ouvertes, et sa sensualité s'éveille. Une silhouette mystérieuse, quelques traces de sang, un coffre rempli d'armes, et il comprend que la révolte s'organise sous son nez. A mesure que ses talents d'empathie se révèlent, à mesure que ses croquis lui apprennent à découvrir puis conquérir une population d'abord hostile, les événements se précipitent et il va bientôt devoir choisir son camp.
Celui-ci n'est guère difficile à deviner, lorsqu'on a sous les yeux la couverture du second volume. Mais l'essentiel est ailleurs : dans l'évolution d'un enfant qui apprend à devenir un homme, qui se découvre lui-même à mesure qu'il découvre le monde, ses beautés et ses violences.
Sur un scénario très classique, Muchacho développe une très belle histoire d'apprentissage, qui sait éviter les clichés, les conclusions trop faciles. Gabriel a le charme des héros dont le romantisme s'éveille au contact du réel, engage le combat et sait perdre la partie sans s'y briser les ailes. Un personnage intéressant et terriblement attachant, comme la majeure partie de ceux qui peuplent ce diptyque.
Ajoutez à cela des images superbes, une construction impeccable, une ambiance captivante, et vous aurez un de mes plus gros coups de coeur en matière de BD !
Gabriel de la Serna, jeune séminariste issu d'une famille influente, est bien loin de ces préoccupations lorsqu'il débarque à San Juan, petit village niché dans la montagne. Ses deux amours : Dieu et la peinture, auxquels il se destine. Son but en ce lieu : peindre sur les murs de l'église une fresque de la Passion du Christ, pour le compte d'un curé vieillissant qui fut peintre, lui aussi, autrefois.
Mais à San Juan, le cours bien tracé de son existence va prendre une direction imprévue. Niché dans la lucarne de la maison de Dieu, il observe le village, à la nuit tombée. Une prostituée qui exerce ses talents non loin de là, toutes fenêtres ouvertes, et sa sensualité s'éveille. Une silhouette mystérieuse, quelques traces de sang, un coffre rempli d'armes, et il comprend que la révolte s'organise sous son nez. A mesure que ses talents d'empathie se révèlent, à mesure que ses croquis lui apprennent à découvrir puis conquérir une population d'abord hostile, les événements se précipitent et il va bientôt devoir choisir son camp.
Celui-ci n'est guère difficile à deviner, lorsqu'on a sous les yeux la couverture du second volume. Mais l'essentiel est ailleurs : dans l'évolution d'un enfant qui apprend à devenir un homme, qui se découvre lui-même à mesure qu'il découvre le monde, ses beautés et ses violences.
Sur un scénario très classique, Muchacho développe une très belle histoire d'apprentissage, qui sait éviter les clichés, les conclusions trop faciles. Gabriel a le charme des héros dont le romantisme s'éveille au contact du réel, engage le combat et sait perdre la partie sans s'y briser les ailes. Un personnage intéressant et terriblement attachant, comme la majeure partie de ceux qui peuplent ce diptyque.
Ajoutez à cela des images superbes, une construction impeccable, une ambiance captivante, et vous aurez un de mes plus gros coups de coeur en matière de BD !
