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Critique de GabrielKevlec


En 1948, Paul rencontre Bob sur un plateau de cinéma. le terme de rencontre paraît bien terne pour l'instant infini de cette poignée de mains, de cet echange de regards qui scellera leurs vies désormais inextricablement reliées. Mais dans cette Amérique puritaine, si attachée à ce qu'on appelait alors les bonnes moeurs, les amours masculines n'ont aucune chance, où si peu...
Je referme ce livre avec cette sensation singulière, celle d'une étrange mélancolie pour une époque que je n'ai pas connue mêlée d'une révolte en sourdine. Ils auraient pu être follement heureux, à 60 ans près. Dans cette narration originale faite d'interviews enchaînées, la tendresse et la passion cotoîent la colère et cette lutte vaine contre un système qui ne reconnaît pas encore le droit d'aimer comme inaliénable. C'est l'époque convulsive des grandes avancées sociétales, de la lutte pour les égalités et des déchirements qui l'ont accompagnée. Et dans ces quelques décennies, sur un plateau de cinéma, Paul et Bob ne sont plus que pantins livrés à une fin qui paraît dès le départ écrite, inévitable. Les lignes douces-amères nous emmènent le long de cette histoire addictive qui, malgré quelques longueurs, ne saurait mieux illustrer cette phrase : ils se sont follement aimés, oui, mais...
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