Le choix de vivre

Elle resserra les pans de son peignoir autour d'elle. Elle avait envie de toucher Brad d'effacer la peine affreuse qui crispé son visage.
Son père avait raison. Elle vivait dans l'illusion elle rêvait de choses qui ne serai jamais. Et pourtant elle aurait voulu encore un instant se blottir dans les bras de cet homme se pénétrer de sa chaleur se sentir aimé et protégé.
Mais elle était trop effrayée. Elle avait peur de ce qu'elle lisait dans les yeux de Brad et qu'elle ne comprenait pas. Elle avait peur d'elle-même de ce besoin éperdu qu'elle avait de lui et qui bouleversait tous ses plans.

Ce fut seulement quand il se retrouva dans son salon déserté par les amis et les voisins engourdi par le chagrin et la stupeur que la vérité lui apparut.
Ce fut un tel choc qu'il se mit à trembler de tous ses membres. Une souffrance inouïe le déchirait. Il essaya de rationaliser voir sa sœur heurtée par cette voiture juste devant lui l'avait traumatisé. Lisa ne lui avait jamais dit qu'elle avait une carte de donneur d'organe; il n'avait jamais discuter de ce problème.... seigneur elle n'avait que 19 ans!
Mais rien n'y faisait. La réalité etait là glacée est cruelle. Sa sœur avait compter sur lui pour faire respecter la décision qu'elle avait prise et il l'avait trahi.
C'était indiscutable irrévocable il l'avait trahi. Et il ne pouvait rien changer.

- Brad Kingsley est pilote privé et Air Survie l'intéresse. Il assistera à la soirée de charité. En fait ce sera mon cavalier...
Jason n'en croyait pas ses oreilles. Diane venait de lâcher tranquillement sa bombe dans le bureau. Médusée, également Gwen se laissa tomber dans son fauteuil.
- Diane je suis ton médecin et en tant que tel il ne me semble pas qu'il soit très indiqué pour toi de venir à cette soirée. S'il ne tenait qu'à moi tu serais à l'hôpital.
- pourquoi faire Jason? Attendre quelque chose qui n'arrivera peut-être jamais ?
Gwen poussa une sourde exclamation mais Diane l'ignora. Elle regardait fixement Jason.
- et si cela ne se produit pas j'aurais gâcher le temps dont on m'avait fait cadeau.

Tremblante elle cala le pot de fleurs sur le siège passager et démarra.
Elle avait fait le bon choix. Non non elle ne deviait pas vraiment de la route qu'elle s'était fixée....
Ils pouvaient devenir amis. Pourquoi pas? De nos jours l'amitié entre les hommes et les femmes était banale. Et quand le moment s'y prêterait elle lui avouerait la vérité. Exactement comme elle l'avait révélé à tous ses amis.
Ses mains se crispèrent sur le volant quand elle rappela leurs mines apitoyées le ton grave qu'ils prenaient quand elle était dans les parages comme s'ils ne pouvaient plus rire en sa présence.
Beaucoup s'étaient éloignés ils se séparaient d'elle par avance pour être moins malheureux lorsqu'elle partirait pour de bon.