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Critique de EManzoni


Comment parler d'une telle traversée ? D'une telle immensité.
"Shikasta est à la fois une brève histoire du
monde, un brûlot contre les instincts mortifères de
l'humanité, une ode aux beautés qu'on trouve sur
cette Terre et un hymne à la musique des sphères." (Time)
Shikasta de Doris Lessing ouvre le cycle de Canopus dans Argo, qu'elle considérait comme son grand oeuvre. le sous-titre de Shikasta est "Documents personnels psychologiques et historiques relatifs à la visite de Johor (George Sherban) émissaire de rang 9 le 87e de la période des derniers jours". Elle écrit Shikasta ("brisé" en persan) au moment de sa conversion au soufisme en 1979 et le dédie à son père. Il s'agit d'un récit sous forme des rapports d'un émissaire de Canopus, autrefois Terrien, de toute notre histoire biologique de la Genèse à la 3ème Destruction (guerre mondiale). Un livre de portraits et de trajectoires biographiques complexes, tragiques, passionnantes, courageuses aux prises avec un monde toujours en tension avec le mal. Il culmine par un procès mondial (dans une Grèce ravagée et à la demande des représentants du continent asiatique) à l'encontre du colonialisme et de l'écocide menés par des modèles de civilisation viciés en leur coeur même. C'est aussi un livre ancré dans le sol et tourné vers les étoiles. On en sort ébranlé en son for intérieur, et aussi réconforté dans la puissance de renouvellement de la littérature. C'est immense. Doris Lessing a inventé là une SF hors champs balisés, proche des grands récits eschatologiques.
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