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Critique de Julonne


Des cités pleines de gosses un peu cassés, brûlants de vivre, à l'insalubrité d'un appartement communautaire de Saint-Pétersbourg, vestige soviétique déjà grouillant d'un capitalisme qui rejette sur ses trottoirs les prostituées et les mendiants écorchés, en passant par un village du Sud-Ouest aux visages chantants, comme le son de l'occitan, mais meurtris par le secret immonde, Les Passeurs d'anges nous plonge au coeur de la violence d'une société hypocrite qui refuse de comprendre d'où elle provient. L'intrigue est portée par un personnage atypique, Marco Montalembert le "psy-qui-traîne" qui nous partage des réflexions puissantes sur les jeunes de la cité qu'il tente d'aider avec sa "thérapie frappante". Mené par des intuitions terriblement justes qui germent de ses cavernes intérieures, il descend au plus profond de la société. Cavernes qu'il n'a pas peur d'explorer, elles qui renferment cette violence qu'il nous faut embrasser, cette ombre que la société se refuse à voir, comme les caves plus physiques qui cachent les corps des victimes... Passionnant de bout en bout, haletant, impossible de quitter Marco, son regard et ces personnages si bouleversants d'humanité. Tout cela innervé de la psychanalyse jungienne, puissance souterraine, puissance immanquablement féconde... du meilleur comme du pire.
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