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Critique de Vermeer


Une lecture dont on ne sort pas complètement indemne. Primo Levi y raconte son expérience de déporté juif à Auschwitz : la vie quotidienne, le froid et la faim (qui n'ont rien de commun avec ce que l'on connait dans une vie ordinaire), la préoccupation première : survivre jusqu'au soir (demain et jamais sont équivalents dit-il), les sélections et la peur, la perversion du langage par les nazis ("le travail rend libre" inscrit à l'entrée du camp), la volonté des nazis de transformer les détenus en bêtes, de les déshumaniser en les privant de l'essentiel.Cette transformation des hommes en animaux se traduit par des comportements de survie primaire et par le fait dit Primo Levi que dans ces conditions extrêmes, la morale, la solidarité, le désintéressement ne peuvent exister. Ceux qui avaient une chance de survie dit-il étaient ceux qui avaient force physique et mentale, de la chance (le rôle du hasard est évoqué souvent) et ceux qui se livraient à des trafics, étaient les plus débrouillards. Pourtant, lui-même dit qu'il doit sa survie au fait qu'il a toujours vu dans ses camarades des hommes. Enfin dans cette noirceur absolue, pour ne pas désespérer totalement de l'humanité, je retiens un passage magnifique : sa rencontre avec Lorenzo, un ouvrier civil italien, le seul qui l'ait aidé de façon désintéressée, lui faisant comprendre ainsi que l'humanité existait encore.
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