Lénine a ressuscité, il voit qu’il se trouve dans un solide bâtiment gardé par des soldats. – Je dois être en prison, la contre-révolution a triomphé. Il trouve un téléphone et demande Trotsky. On lui répond qu’il n’y a pas de Trotsky. Ce qui le renforce dans l’idée que la contre-révolution a triomphé. Il appelle Rykov au Commissariat du peuple, Zinoviev au Komintern, Boukharine à la rédaction de la Pravda. Toujours sans succès. Mais il se peut que le parti existe toujours, se dit Lénine. Il appelle le secrétariat du comité central. – Camarade Staline ? – C’est pourquoi ? Lénine lui expose la situation. Staline tout en l’écoutant prend un autre téléphone et appelle la Guépéou : – le Vieux [c’est ainsi que Staline désignait de façon méprisante Lénine] a raboulé, il cherche à en savoir trop, faites en sorte qu’il se calme.
L’importance des résistances individuelles est largement la conséquence de la politique du pouvoir, relayée par l’appareil des syndicats, visant à interdire toute forme d’action collective, de détruire, comme le soulignent Siegelbaum et Suny, toute conscience de classe, par une atomisation où chaque ouvrier se retrouve seul face à l’arbitraire du pouvoir et de la direction de l’entreprise
Chacun des bouleversements successifs qui la caractérisent eu pour conséquence un rétrécissement de la liberté de choisir et d’agir et une réduction des options pour ce qui est du développement futur