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Critique de carnet-de-voyage


Selon Marguerite Yourcenar : " Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin."...

Quand Herbert Crump rencontre Anne Bronson Vilas, femme mariée, de 20 ans son aînée, elle lui semble être un "coup de folie"....

Effectivement, Mme Vilas est, ce qu'on peut dire de façon cavalière, un "bon coup"...

Anne est ardente, et son caractère bien trempé et fougueux ne s'apaise qu'après un acte "viril" et semble t-il "brutal et sans concession"....

On comprendra par-là ce que bon nous semble...

Mais ce "coup de folie" est-il justifié pour y bâtir son destin ?

Herbert Crump, homme de son temps, froid et égoïste, se rendra très vite compte que son destin est tout tracé...

Les années s'écoulent...
Le temps s'effrite..
Le côlon de Mme Crump aussi...et devient irritable....
Et son caractère s'aigrit...

Quant à Herbert Crump, il s'isole de plus en plus, devenant l'esclave et le prisonnier de lui-même, en premier, puis des autres qui l'entoure...
Incapable par sa propre initiative ou volonté de rompre à cet univers qui l'étouffe...

Il paraît qu'il n'y a pas plus malheureux qu'un homme indécis, et Herbert Crump semble affirmer cette règle...

Mais peut-on jeter la pierre cependant à Mme Crump (ex Bronson Vilas) ?
Je pose cette question, car est-elle aussi opportuniste, aussi étouffante, nymphomane que nous rapporte le narrateur ?...

D'autant plus, que nous apprenons à la fin, la proximité que le rapporteur des faits a avec Herbert Crump...

Les préjugés sont parfois des barreaux .

"Le destin de Mr Crump" est un bon livre..
Un peu (beaucoup) daté, cependant...
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