Dahaka, tome 1 : Ormazd l'Oublié

Voici une BD coup de poing. J'ai accroché dès le début et ne l'ai pas lâchée. le dessin est vif, précis, plein d'énergie. Les couleurs, simples et finalement assez sombres, sont à l'image de l'histoire. Un scénario simple, mais si bien traité qu'on a envie de découvrir la suite. Bref, un petit bijou de BD mais... je ne mets pas 4/5 pour 2 raisons: un prix excessif par rapport à la qualité de la couverture (même prix qu'une BD à la couverture bien cartonnée !) et une date de sortie qui me gêne. Je m'explique sur ce dernier point: en tant que parisien, je ne me vois pas acheter (et encore moins offrir) une BD sur l'histoire d'un garçon perdu qui ne vit que pour se venger de l'oppression subie en incitant sa tribu à la guerre, et au rétablissement de son culte réprimé. Je trouve le moment pour sortir cette histoire mal choisi, même si je sais que l'actualité ne doit pas dicter ses lois à l'art. Il n'empêche qu'à la lecture de cette BD un chouïa violente, j'ai en permanence eu les attentats du 13 novembre en tête et l'action de kamikazes qui n'ont que la violence et vengeance en tête. Ce dernier point est tout à fait personnel parce que j'habite à Paris et que, comme tout parisien, cette période est difficile à vivre et ne peut pas s'effacer en un mois.
Artistiquement parlant, foncez lire cette BD, vous ne le regretterez pas.