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Critique de Luniver


« Stratégie ». Difficile de faire plus court et plus clair pour exposer l'objectif de l'auteur : revisiter toutes les grandes campagnes militaires de l'histoire pour en dégager des conditions de victoire. Après cette étude, Hart en est convaincu : seule l'approche indirecte permet la victoire. Il faut toujours surprendre l'ennemi, l'attaquer là où il se pensait en sécurité, couper ses lignes de ravitaillement jusqu'à la « dislocation de l'équilibre psychologique et physique de l'ennemi ». D'Hannibal, traversant les Alpes à dos d'éléphant, aux divisions blindées allemandes, coupant par les Ardennes pourtant réputées infranchissables, c'est toujours la même histoire qui se répète.

Hart nous promène donc à travers 2000 ans d'histoire pour nous présenter ce constat : à chaque fois qu'un général prend l'armée adverse par surprise, il obtient des résultats rapides pour un coût très faible. À l'inverse, à chaque fois qu'il attaque l'ennemi précisément où celui-ci l'attend, ses pertes matérielles et humaines sont sévères, pour un coût nul.

Je déplore l'absence totale de cartes dans ce livre, absence qui se fait cruellement sentir. Comme le lecteur passe des campagnes byzantines en Asie Mineure à la guerre de Sécession, en passant par les guerres du Péloponnèse, il devient impossible de visualiser clairement les mouvements des armées que l'auteur nous présente. On peut aussi reprocher à Hart son chauvinisme qui transparaît dans certaines considérations. Néanmoins, son ton didactique compense ces défauts.

Sa vision de la stratégie est très complète et aborde également l'après-guerre : « le véritable objectif national en état de guerre comme en état de paix, est une paix encore plus parfaite ». Dans cette optique, un chef d'armée doit penser à éviter les bains de sang inutiles ou les conditions de reddition absurdement sévères : obliger l'adversaire à reconnaître son impuissance et le laisser déposer les armes sans combattre sera toujours la meilleure solution.
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