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Critique de womens_books
Roma Ligocka est polonaise et d'origine juive. Lorsqu'elle est invitée, en 1993, à la première de la liste de Schindler de Spielberg, dans un cinéma de Cracovie, elle a le déclic, la petite fille au manteau rouge, c'est elle ! Elle s'autorise alors enfin à repenser à son enfance, à arrêter de vouloir tout oublier et de refouler son passé. Elle livre ainsi une autobiographie poignante, avec l'aide d'Iris von Finckenstein.
Roma, de son nom de naissance Liebling, arrive dans le ghetto de Cracovie, avec sa famille, en 1941. Elle a 3 ans. Elle s'en échappe en 1943 avec sa mère, alors que sa grand-mère lui a déjà été enlevée et que son père est au camp de Plaszow. Toutes deux passeront le reste de la guerre à se cacher, à craindre pour leur vie à chaque instant. Sa mère porte d'ailleurs constamment des capsules de cyanure sur elle, au cas où...
Le récit débute dans le ghetto. Roma nous raconte son quotidien, sa crainte constante, sa compréhension du monde de l'époque et son absence d'enfance. Elle ne sait pas ce que c'est que de jouer avec d'autres enfants, par contre elle sait que les allemands peuvent la tuer à tout instant !
Sa vie pendant la guerre occupe la première partie du roman. le reste est consacré à sa vie d'après. Comment fait-on pour reprendre une enfance "normale" après avoir connu le pire ? Est-ce seulement possible ? Roma, à 8 ans, est surnommée "la petite vieille" parce qu'elle a déjà tout d'une adulte... Toutes ces horreurs qu'elle a vécues la hante au plus profond de son être. Elle a beau tenter d'oublier pendant 50 ans, tout est gravé en elle.
Malgré tout, Roma poursuit ses études dans les jeunesses communistes. Après le bac, elle entre à l'académie des beaux-arts. Elle vit dans le milieu artistique de Cracovie, flirte avec la poésie et est en charge de la réalisation des costumes et décors de pièces de théâtre. On pourrait croire que tout va bien pour elle, mais pourtant la peur viscérale qu'elle a connu pendant la guerre ne la quittera jamais vraiment. C'est un récit émouvant, qui, plutôt que de se concentrer sur le temps de la guerre, développe surtout l'après et les traumatismes ancrés au plus profond de chaque survivant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Roma, de son nom de naissance Liebling, arrive dans le ghetto de Cracovie, avec sa famille, en 1941. Elle a 3 ans. Elle s'en échappe en 1943 avec sa mère, alors que sa grand-mère lui a déjà été enlevée et que son père est au camp de Plaszow. Toutes deux passeront le reste de la guerre à se cacher, à craindre pour leur vie à chaque instant. Sa mère porte d'ailleurs constamment des capsules de cyanure sur elle, au cas où...
Le récit débute dans le ghetto. Roma nous raconte son quotidien, sa crainte constante, sa compréhension du monde de l'époque et son absence d'enfance. Elle ne sait pas ce que c'est que de jouer avec d'autres enfants, par contre elle sait que les allemands peuvent la tuer à tout instant !
Sa vie pendant la guerre occupe la première partie du roman. le reste est consacré à sa vie d'après. Comment fait-on pour reprendre une enfance "normale" après avoir connu le pire ? Est-ce seulement possible ? Roma, à 8 ans, est surnommée "la petite vieille" parce qu'elle a déjà tout d'une adulte... Toutes ces horreurs qu'elle a vécues la hante au plus profond de son être. Elle a beau tenter d'oublier pendant 50 ans, tout est gravé en elle.
Malgré tout, Roma poursuit ses études dans les jeunesses communistes. Après le bac, elle entre à l'académie des beaux-arts. Elle vit dans le milieu artistique de Cracovie, flirte avec la poésie et est en charge de la réalisation des costumes et décors de pièces de théâtre. On pourrait croire que tout va bien pour elle, mais pourtant la peur viscérale qu'elle a connu pendant la guerre ne la quittera jamais vraiment. C'est un récit émouvant, qui, plutôt que de se concentrer sur le temps de la guerre, développe surtout l'après et les traumatismes ancrés au plus profond de chaque survivant.
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