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Critique de Lomami


Lomami
04 décembre 2013
Vol à l'étalage est la première oeuvre éditée du jeune auteur new-yorkais d'origine taïwanaise Tao Lin (30ans en 2013), dont l'activité de bloggeur a servi la promotion (taxé du "cultish" par le Guardian, de styliste génial par le nihiliste Brett Easton Ellis sur le bandeau).
Vendu comme un écrivain dont le travail incorpore les références de la culture geek et no life, et donc pouvant m'intéresser, je me suis lancé avec plaisir (moins de 100 pages ? super !) dans la lecture de ce journal intime de deux années de vie racontées avec une rigueur stylistique - emploi systématique du présent, absence de ponctuation autre que point et virgule - qui a pour effet de donner à penser que celui qui écrit est atteint du syndrome d'Asperger.
J'ai donc vite déchanté. Comment prendre ce roman, les intentions de son auteur ? Comme une volonté de traduire en mots et au plus vrai quelques tranches de vies ? D'une vie merdique alors, où il ne se passe rien, à part un vol compulsé dans une boutique fashion, comme le titre l'indique. On cherche dans l'indicible, dans le non-dit un sens caché, mais, c'est pas Romain Gary, c'est pas la Nausée.
C'est juste une existence confortable où les noms de réseaux sociaux côtoient ceux de marques en vogue, les moyens de com' se multiplient pour ne rien dire.
Loin de la geek culture, on a peut-être découvert le chantre de la littérature hipster. Et il y a long à penser sur le public, la critique qui va porter aux nues ce genre de vanité. Pour moi, une invitation à se détourner de l'époque contemporaine pour apprécier les chefs-d'oeuvre du passé, en attendant qu'on dégrossisse le présent.
L'anglais possède un mot qui n'existe pas en français: shallow, peu profond, comme un statut facebook d'une centaine de pages.
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