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Critique de Lsky


Lsky
26 décembre 2021
Le livre s'ouvre avec une très belle et longue histoire de la séduction. L'histoire de la séduction ne parle pas forcément de sexe, elle parle – certes – de drague, de parade amoureuse, comportant d'ailleurs quelques comparaisons avec les parades amoureuse des animaux, mais elle parle surtout des traditions indigènes, mais également plus tardives, jusqu'à nos jours. Elle parle bien évidemment de tatouage, de maquillage, de mode vestimentaire.
Ainsi, cette histoire de la séduction transcendent tous les arts, l'Histoires des arts : avec même aussi une rapide Histoire de la mode. Et bien sûr, tout cela s'accompagne d'une histoire des coutumes de drague. C'est-à-dire, comment séduisait-on à l'époque ? Comment selon les époques ce qui précédait les fiançailles se manifestait ?

Ce n'est que vers la moitié du livre, que l'auteur entre dans le vif du sujet. Plaire et toucher, c'est être séduit par notre monde capitaliste. C'est la publicité qui nous vend quelque chose qui nous plaît pour qu'on veuille le toucher. Tout cette grande histoire du monde et des cultures au sujet de la séduction nous amène aujourd'hui à la séduction de masse du capitalisme

L'essai passe très rapidement au niveau de l'art, avec un musée qui cherche à séduire et non plus à instruire. le musée sert en réalité de transition pour parler de la télévision. Elle aussi, même si nous ne nous en souvenons plus, cherchait d'abord à informer, à cultiver et ensuite à divertir. C'est raté : se divertir est aujourd'hui la priorité absolue pour la télévision. Ainsi, l'auteur propose une étude très intéressante de cette évolution qui a rendu le monde addict à la télévision.

On retrouve Lipovetsky dans le rôle où je l'ai connu : c'est-à-dire en grand critique de la société de consommation et du capitalisme. Pour lui, il n'y a aucun espoir : nous sommes tous des vendus. J'étais un peu inquiète de voir que le lecteur n'était pas encore insulté au bout de 275 pages. Mais rassurez-vous, l'espoir n'est pas présent : nous sommes des moutons consommateurs. Ainsi, il ne crois pas au déclin de la consommation, il pense seulement à la possibilité de la consommation durable, l'aspiration à un meilleur environnement, et un effet de mode, et une nouvelle manière de consommer différemment mais toujours en abondance. Ainsi, après avoir étudié le plaire et le toucher chez le divertissement : télévision, comme on l'a dit, mais aussi cinéma, réseaux sociaux… L'auteur s'attaque à la « séduction malheureuse« , c'était dire à la politique. le surnom, très bien trouvé, est de lui.
Lien : https://barauxlettres.wordpr..
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