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Critique de Kittiwake


Si la maladie mentale est au coeur du récit, le point de vue est particulier. Parce que l'auteur y parle de sa propre maladie, dont elle s'est sortie, et qu'elle est professionnelle dans ce domaine. En effet la jeune polonaise immigrée a fait carrière aux Etats-Unis en tant que neurobiologiste, dirigeant la Banque des cerveaux, établissement où, pour faire court, on découpe en tranches millimétrées le contenu de boîtes crâniennes qui ont fini leur parcours en ce bas monde.

Spécialiste donc, qui, après une période courte de déni fait son propre diagnostic de tumeur cérébrale, le jour où elle se perçoit plus l'une de ses mains dans un secteur de son champ visuel. Métastase d'un mélanome, la tumeur se révèle accompagnée de plusieurs de ses semblables. s'en suivent les traitements lourds que l'on connait, radiothérapie, chimiothérapie…Et c'est là que commence un récit étonnant, qui relate les modifications pathologiques de la personnalité de la narratrice, qui s'explique par les séquelles des traitements sur ses lobes frontaux. Et ce qu'elle analyse parfaitement au moment où elle écrit ce livre, et qu'elle comprend sans réserve, lui était alors inaccessible. Pour employer une comparaison approximative: impossible de pédaler et de se regarder pédaler…

C'est intéressant parce qu'émis de source sûre, par la patiente doublée d'une spécialiste. C'est aussi un message d'espoir, pour les patients traités par mélanome, dont le pronostic sombre peut parfois réserver de bonne surprises. C'est aussi un cas clinique captivant, à l'image de ce que publiait avec beaucoup de talent Oliver Sachs.


C'est écrit de façon simple et didactique, et très abordable. Un récit qui donnerait sans aucun doute envie de rencontrer l'auteur.

#LaNeurobiologisteQuiAperduLaTête #NetGalleyFrance

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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