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Critique de Gabrielle_Dubois


« George Sand et Marie d'Agoult sont deux des femmes les plus intelligentes et les plus libres de siècle. En 1835, naquit entre elles une amitié brutale et exaltée. Elles l'exprimèrent d'abord par des lettres d'une profonde tendresse puis, à Paris, elles ouvrirent ensemble, un salon où elles reçurent les écrivains et les musiciens les plus célèbres. Ensuite, chez elle, George accueillit Marie qui était en mauvaise santé. Soudain, c'est la rupture. Leur intelligence exceptionnelle ne surmonta pas les blessures d'amour-propre.
Les lettres qu'elles s'échangèrent au plus fort de leur amitié, témoignent du caractère exceptionnel de ces deux femmes qui, bravant les préjugés de leur classe, se voulurent maîtresses de leur destin. »
Ceci était un résumé du 4ème de couverture. Charles F. Dupêchez, connaît bien Marie d'Agoult et a fait un gros travail sur cette correspondance qu'il présente et dont il nous éclaire par des notes. Ceci dit, j'aurais un petit bémol, sur ses notes, justement : j'ai eu l'impression qu'il appuyait trop sur les côtés négatifs des deux femmes ; non pas qu'il n'y en ait pas, qui n'en a pas ? Mais je trouve qu'il ne prend pas assez en compte les circonstances privées difficiles qui étaient celles de chacune des deux femmes durant les deux ou trois ans de cette correspondance. George Sand était en train de divorcer d'un mari (dont j'aurais moi aussi divorcé !), Marie était en plein questionnement sur elle-même, sur sa position vis-à-vis de son amant et dans la société.
Une amitié débute en général par la rencontre de deux personnes qui se sentent attirées l'une par l'autre. Alors, une discussion est entamée, sérieuse, humoristique, légère, peu importe. Puis on décide de se revoir, car le courant est bien passé de part et d'autre. Enfin, confiant dans l'ami, on peut lui confier des pensées plus profondes, car on sait que, même s'il est en désaccord sur certains points, l'amitié n'en pâtira pas.
Je crois que George Sand, tout comme Marie d'Agoult avaient besoin d'une amitié féminine dans ce moment de leurs vies, mais elles se sont tout simplement idéalisées avant de se jeter dans une amitié fictive.

Voici donc un histoire épistolaire dont on connaît à l'avance la fin, puisque ce sont les lettres de ces deux écrivains qui nous la racontent. Et cette histoire d'amitié entre deux femmes se termine mal. Et personnellement, je ne suis pas en état, en ce moment, de supporter une fin qui n'est pas heureuse. Mais j'avais pourtant vraiment envie de lire cette correspondance, car, si je connais très peu Marie d'Agoult, je connais un peu George Sand et je l'admire.
Alors, j'ai eu l'idée de lire les lettres de la dernière à la première. Ainsi, je remonte, au fil du livre, de la triste séparation à l'heureuse naissance de l'amitié !

Alors on peut discuter des torts de chacune des deux femmes, se ranger aux côtés de l'une de préférence à l'autre… Personnellement, j'ai préféré prendre le meilleur de chacune, et ce n'est que du bonheur !
Lien : https://www.gabrielle-dubois..
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