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Critique de Fuyating


Je suis bouleversée par le destin de Katya et de sa famille dans l'Ukraine des années 30 (plus précisémment de 1929 à 1934). Avez-vous déjà entendu parler de l'Holodomor ? L'extermination par la famine du peuple ukrainien par Staline ? Cette acte horrible sera au coeur du roman.

Nous découvrons à travers l'histoire d'une famille ukrainienne un pan de l'Histoire sombre et trop peu connu. L'auteure nous plonge dans le quotidien des habitants, entre la peur, la famine, les quotas irréalisables de nourriture à fournir à l'état, mais aussi la mort omniprésente, les cadavres gisant dans la rue, le froid, la faim constante et la tristesse de voir dépérir des êtres chers.

Malgré tout, nous suivons une héroïne avec une force extraordinaire, qui essaie de prendre chaque jour comme il vient et en se disant que c'est toujours un jour de plus et que ça ira mieux demain. J'ai beaucoup aimé sa sensibilité, ses reflexions ainsi que son désir de préserver ceux qu'elle aime. Elle est une réelle force de la nature.

J'ai retrouvé dans ce roman la double temporalité que j'affectionne particulièrement et qui fonctionne si bien, le présent permettant de faire une pause dans la lecture des horreurs du passé (même s'il n'est pas toujours joyeux non plus). Cassie est une jeune femme sensible et touchante et son désir de connaître le passé de sa Bobby (grand-mêre) m'a émue. J'ai trouvé ce désir, et nous pourrions même dire ce besoin, légitime.
Mon tout eptit bémol et que l'histoire de Cassie a peut-être été un peu trop rapide à mon goût, et quelque peu prévisible. Il n'empêche que cette évolution est agréable et nous fait du bien.

Je suis outrée par ce que j'ai lu, choquée par les faits et gestes inhumains des Russes à cette époque, ce qui donne d'autant plus une saveur particulièrement amêre aux évènements actuels et à la guerre qui fait rage depuis maintenant un an et demi. Je ne le répéterai jamais assez, la littérature est primordiale et nous permet de découvrir des faits historiques parfois trop méconnus, afin que nous ne les oublions plus. J'aime ce sentiment de révolte que je ressens à la fin de certains romans qui me confirme que c'était une lecture nécessaire et qui me fait réfléchir.
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