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Critique de micetmac
Échappatoire miraculeux
L'insomnie est une chose étrange. Elle ne se monnaye pas. Ni quantifiable, ni négociable, Elle surgit par vague. Une main velue semble vous ouvrir le crâne, vous arracher le cerveau et le passer au mixeur. Peu lui importe, à l'insomnie, son origine, les « dors un peu maintenant... », moutons comptés et méthode Coué. Elle tsunamise, elle submerge.
Il existe alors plusieurs options. Aligner les pullules, soldats de plombs chimiquement moléculés, et endormir ses synapses. Ou la maintenir à distance. L'esquiver. S'évader.
J'en dois une à Ken Liu et au Bélial pour ce magnifique recueil de nouvelles quiont peuplé mes nuits. Profondes, denses et d'une poésie presque indécente, ces histoires sont une ode à l'intelligence. Eloignés et proches, ces récits entrecroisés traversent les étoiles, le temps, les dimensions...
On y retrouve les marottes de l'auteur américain d'ascendance chinoise : les relations familiales, la Chine ancestrale dont il joue des archétypes avec maestria, l'espace lointain, ce qui fonde notre humanité commune...
L'excellence éditoriale de la maison le Bélial (la collection Une Heure Lumière !!!) est à souligner : ce recueil de nouvelles est sans équivalent en langue anglaise. Remarquablement agencé par Ellen Hertzfeld et Dominique Martel, il réunit vingt-cinq récits pour l'essentiel inédits. Un talent majeur et singulier y est célébré et magnifié par la traduction de Pierre-Paul Durastanti. Les éloges ne seraient pas complets si je ne rappelais l'évidence de la beauté, celle de l'illustration d'Aurélien Police.
Jardins de poussière est un pourvoyeur d'évasion bien plus puissant qu'une pharmacopée périlleuse, sans les effets secondaires. Extraordinaire.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
L'insomnie est une chose étrange. Elle ne se monnaye pas. Ni quantifiable, ni négociable, Elle surgit par vague. Une main velue semble vous ouvrir le crâne, vous arracher le cerveau et le passer au mixeur. Peu lui importe, à l'insomnie, son origine, les « dors un peu maintenant... », moutons comptés et méthode Coué. Elle tsunamise, elle submerge.
Il existe alors plusieurs options. Aligner les pullules, soldats de plombs chimiquement moléculés, et endormir ses synapses. Ou la maintenir à distance. L'esquiver. S'évader.
J'en dois une à Ken Liu et au Bélial pour ce magnifique recueil de nouvelles quiont peuplé mes nuits. Profondes, denses et d'une poésie presque indécente, ces histoires sont une ode à l'intelligence. Eloignés et proches, ces récits entrecroisés traversent les étoiles, le temps, les dimensions...
On y retrouve les marottes de l'auteur américain d'ascendance chinoise : les relations familiales, la Chine ancestrale dont il joue des archétypes avec maestria, l'espace lointain, ce qui fonde notre humanité commune...
L'excellence éditoriale de la maison le Bélial (la collection Une Heure Lumière !!!) est à souligner : ce recueil de nouvelles est sans équivalent en langue anglaise. Remarquablement agencé par Ellen Hertzfeld et Dominique Martel, il réunit vingt-cinq récits pour l'essentiel inédits. Un talent majeur et singulier y est célébré et magnifié par la traduction de Pierre-Paul Durastanti. Les éloges ne seraient pas complets si je ne rappelais l'évidence de la beauté, celle de l'illustration d'Aurélien Police.
Jardins de poussière est un pourvoyeur d'évasion bien plus puissant qu'une pharmacopée périlleuse, sans les effets secondaires. Extraordinaire.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
